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OM: Villas-Boas déçu après l'Olympiacos, Payet et Benedetto remis en cause?

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André Villas-Boas n'a pas apprécié certaines performances individuelles, lors de la défaite 1-0 de l'OM contre l'Olympiacos en Ligue des champions. Un match qui pourrait bousculer l'ordre établi du vestiaire, qui s'interroge des prestations de Dimitri Payet et Dario Benedetto.

Y avait-il comme une notion de récompense dans les choix d'André Villas-Boas, mercredi pour Olympiacos-OM (0-1)? Débuter l’aventure en Ligue des champions, et donc faire jouer en priorité les joueurs qui ont contribué à ramener l’OM en C1. Dans l’esprit, l’intention d’André Villas Boas est louable. Dans les faits, la confiance inébranlable accordée à des joueurs comme Dario Benedetto et Dimitri Payet interroge, voire agace, en interne.

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"Je crois que le meilleur match de l’OM est celui joué sans Payet", glisse un proche du groupe, en référence au succès maitrisé de l’OM contre Bordeaux lors du dernier match de championnat (3-1), alors que le meneur de jeu était suspendu. Personne n’imaginait pourtant AVB se priver d’un de ses leaders techniques pour ce retour en Ligue des champions, qui a finalement donné lieu à cette défaite 1-0 en Grèce

Scepticisme autour de Payet

La méforme physique du numéro 10 marseillais laisse pourtant sceptique. Le sujet serait même un peu tabou au sein du club. Mais Dimitri Payet ne donne pas l’apparence d’un joueur affûté. Ceux qui le connaissent bien sourient et s’accordent à dire que son hygiène de vie peut parfois laisser à désirer. Cette critique n’est pas nouvelle. Elle revient à la surface au gré des résultats et de ses performances, clairement trop irrégulières, c’est un fait.

Son retour avait en tout cas motivé André Villas-Boas à revenir à son traditionnel 4-3-3. Pour bloquer les ailes de l’équipe grecque. Et car, selon lui, le jeu de Dimitri Payet et ses prises de risques ne sont pas compatibles avec une position axiale, sous peine de voir l’OM souffrir à la moindre perte de balle et contre-attaque.

Le niveau de Benedetto inquiète

Dimitri Payet n’est pas le seul à avoir totalement manqué cette entrée en Ligue des champions. Morgan Sanson n’a pas été en réussite mercredi. Surtout, le niveau de jeu de Dario Benedetto inquiète. Ses coéquipiers l’apprécient et n’ont rien à redire sur sa mentalité et son investissement. Ils reconnaissent pourtant en privé que l’Argentin est méconnaissable: moins mobile, moins juste techniquement, moins spontané dans ses frappes.

Beaucoup le défendraient volontiers, en pointant du doigt l’animation collective. Mais ce face-à-face manqué en tout début de seconde période pèse lourd, et démontre que l’avant-centre olympien est en total manque de confiance. Au point de traîner parfois une attitude déprimante sur le terrain.

André Villas-Boas apprécie généralement son attaquant pour sa capacité de remise et sa mobilité, entrevues en début de saison dernière. Mais cela fait déjà une éternité. Le crédit semble bien entamé.

Lorient, l'occasion pour faire des changements

Avant le match à Lyon, le coach avait demandé du temps et de l’indulgence, en affirmant que ce n’était "pas le moment de changer les titulaires" pour ne pas "tuer" leur confiance si tôt dans la saison. AVB est désormais attendu au tournant. Ses changements ont paru tardifs au Pirée. Pour ne pas tuer l’esprit d’émulation et de compétition, l’entraîneur portugais ne devrait pas avoir d’autres choix, rapidement, que de remettre en cause certains statuts.

Les remplaçants s’impatientent. L’enchaînement des matchs et la nouvelle suspension de Dimitri Payet, à Lorient, seront de bons prétextes pour modifier l’ordre établi au sein du groupe marseillais.

Discours de façade

Après le match, André Villas-Boas n’a pas voulu charger ses joueurs, affirmant qu’il était toujours là pour les défendre. Un discours de façade qui ne reflète pas sa véritable pensée. "Il ne critique jamais, ou presque, ses joueurs en public. Mais il a été vraiment déçu par certaines performances individuelles", reconnaît une source interne au vestiaire olympien.

Il est vrai que dans sa zone technique, le technicien s’est beaucoup agacé pendant le match, face au manque de justesse technique de certains joueurs. Il souhaitait qu’ils "franchissent un cap" pour être à la hauteur du niveau européen. Le premier rendez-vous est manqué. Les prochaines échéances européennes face à Manchester City et au FC Porto ont de quoi susciter "l’inquiétude", un mot qui agace André Villas-Boas, car il revient trop souvent à son goût dans les questions des journalistes en ce début de saison. C’est pourtant un sentiment largement partagé par tous les supporters marseillais.

Florent Germain