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PSG-Barça: Monumental, Paris humilie Barcelone et fonce vers les quarts

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Au terme d’un match complètement fou, Paris a infligé au Barça un incroyable (4-0) en huitième de finale aller de la Ligue des champions, ce mardi au Parc des Princes. Au terme d’une soirée qui appartient d’ores et déjà à la légende, le PSG s’ouvre en grand les portes des quarts.

Emery, le coup de maitre

Même attablé au resto pour une soirée romantique, le spectacle proposé a certainement dû capter quelques regards. Qui croyait honnêtement à un tel scénario ? Face à sa bête noire européenne, dont tous les plus beaux atouts étaient bien présents sur la pelouse, jamais Paris n’avait affiché une pareille maîtrise tout au long d’un tel match. Le PSG a déroulé 90 minutes comme on en rêve. Ce mardi, Unai Emery a inventé un milieu aux rôles interchangeables, nourri par les inspirations de Verratti, les percussions de Rabiot et l’incessant pressing de Matuidi, dont on ne sait toujours s’il avait été positionné dans l’axe, à droite, ou à gauche. Il a su transmettre sa rage, et transcender ses joueurs, extraordinaires de solidarité.

Derrière, Kimpembe, pour sa première en Ligue des champions, fut époustouflant. Devant ? Draxler, exquis techniquement. Cavani, monstre physique, pointe hyper disponible dont les jaillissements incessants ont écœuré Busquets. Quant à Di Maria, en plus de son superbe doublé, il a parfaitement orienté, distribué. Avec le ballon, les Parisiens avaient le temps. Bien sûr, Meunier a parfois souffert face aux accélérations de Neymar. Mais quel incroyable festival parisien ! Des 4-0, Barcelone n’en avait pris que deux en Ligue des champions, en 1994 (face à l'AC MIlan) et 2013 (face au Bayern).

>> le match à revivre ici 

Les trois du milieu au plus que parfait

Invité de Team Duga ce mardi, Antoine Griezmann avait livré la recette. « Défendre, presser haut, mettre de l’intensité. » Blaise Matuidi a bien écouté son pote de l’équipe de France. A lui tout seul, l’ancien Stéphanois a fait tout ça. Avant la rencontre, l’UEFA, sur son site, le positionnait en numéro 10, devant le tandem Verratti- Rabiot. C’est ce qui s’est passé, par moments. En phase défensive, les trois du milieu, ont sans cesse glissé, bouché les trous, pour reprendre leurs caractéristiques plus habituelles quand Paris avait le ballon. En face, les Catalans n’ont pas existé.

Di Maria, le feu sacré

Il est sorti, remplacé par Lucas, sous la standing ovation d’un Parc des Princes enamouré. En un match, Angel Di Maria a justifié les 60 millions de son transfert et enfin répondu aux attentes de son club, qui attendait fébrilement qu’on lui fasse passer ce « fameux cap » en Ligue des champions. Deux buts éblouissants, une activité de tous les instants… « Il a été énorme, dans ses déplacements, l’intelligence de jeu, souligne Jérôme Rothen. Il a réussi à garder le ballon quand il fallait pour permettre aux autres de ressortir. Toujours juste dans la passe. Il a délivré des bons ballons à Cavani. Il a été énorme. »

Où était passé Barcelone ?

Quand après avoir pris l’eau pendant une demi-heure, le Barça a commencé à mettre le pied sur le ballon, on s’est dit que le chemin jusqu’à la pause allait être bien long. Puis il y eu ce but magnifique de Draxler… En dehors de cette séquence, le Barça n’a pas existé, hormis sur quelques rushs de Neymar, le seul au niveau ce soir. Messi ne s’est jamais sorti de la tenaille du milieu parisien. Physiquement, dans l’intensité, techniquement, il y avait un monde, quasiment jamais vu entre ce Barça et des Parisiens en lévitation.

La réussite en plus…

En fin de match, Paris a souffert. Quant à la 83e, Umtiti a repris à bout portant de la tête un ballon remis par Piqué, le Parc a retenu son souffle. Et Kevin Trapp, parfait comme les autres, a remercié son poteau. Il y a eu également la sortie de Verratti, aux mollets fragiles mais finalement emporté par les crampes. Le sort ne voulait pas écorner un match qui appartient d’ores et déjà à la légende.

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S.R