PSG-Chelsea : Blanc ne s’est pas trompé avec David Luiz

David Luiz et Cesc Fabregas - AFP
Beaucoup l’appelaient de leurs vœux depuis bien longtemps. Quelques-uns l’espéraient encore pour ce mardi soir. Et ils ont eu raison de patienter. Pour la première fois depuis son arrivée au PSG cet été, David Luiz a débuté un match au milieu de terrain. Un poste qu’il occupait régulièrement lors de son passage à Chelsea (2011-2014) et qu’il a retrouvé avec brio face à son ancien club, en 8e de finale aller de la Ligue des champions (1-1). Privé de Thiago Motta et Yohan Cabaye, blessés mais de toute façon décevants depuis le début de saison, Laurent Blanc a tenté un coup en positionnant le Brésilien un cran plus haut. Une inspiration inattendue mais gagnante pour le coach parisien, régulièrement critiqué pour son manque d’audace tactique.
« Premièrement c’est un risque de le tenter contre Chelsea pour la première fois de la saison. Et vu le match qu’il sort, c’est un choix gagnant », confirme Rolland Courbis, membre de la Dream Team RMC Sport. Tranchant dans ses interventions, toujours le premier à aller au combat, David Luiz a livré un vrai match de numéro six, même s’il a parfois trop joué vers l’arrière. Si Diego Costa et Cesc Fabregas ont été très peu en vue, il en est le principal responsable, tant il les a gênés par son pressing incessant. Un tempérament de guerrier qui a déteint sur ses coéquipiers de la défense, qui ont également su museler Eden Hazard et Willian. « Il emmène tout le monde avec lui, souligne Grégory Coupet sur BFM TV. Là où il a un peu peiné en première mi-temps, c’est pour ressortir le ballon, se rendre un peu disponible, se mettre à disposition des défenseurs centraux. Mais sinon, dans l’envie il est super intéressant. Comme dans l’entrain qu’il donne. »
Marquinhos rayonne en défense centrale
La seule fausse note du joueur à la coupe de cheveux la plus célèbre de Ligue 1 a été son oubli sur le but de Chelsea. Surpris par la déviation de Gary Cahill, il s’est fait devancer par Branislav Ivanovic, qui ne s’est pas fait prier pour tromper Salvatore Sirigu (36e). Une erreur qui coûtera peut-être très cher dans l’optique d’une qualification en quarts de finale, mais qui ne doit pas gâcher le très bon match de celui que le PSG a acheté environ 50 millions d’euros l’été dernier. « Il a amené ce qu’il devait amener, de la rigueur, de l’agressivité, de l’impact, souligne Laurent Blanc. On voulait s’imposer avec notre philosophie de possession du ballon, mais il fallait casser les contres de Chelsea avec de l’impact. Il a fait un très bon match. » Tout comme l’ensemble de la défense bleu et rouge.
Car en positionnant David Luiz en sentinelle, Laurent Blanc a pu aligner une charnière Marquinhos-Thiago Silva très complémentaire et surtout très efficace. Jamais pris à défaut, ce duo 100% brésilien a montré qu’il avait de l’avenir et que Marquinhos, qui a régulièrement dépanné sur le côté droit ces dernières semaines, était certainement incontournable dans l’axe. « C’est un pari doublement gagnant car le repositionnement de Marquinhos en défense centrale a encore prouvé que ce garçon-là mérite d’être titulaire, lâche Jean-Michel Larqué. Même face à des équipes bien inférieures à Chelsea, il y a bien longtemps que le PSG n’avait pas concédé aussi peu d’occasions. » Le « coup » tactique de Blanc n’y est évidemment pas étranger.