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PSG-Real: Zlatan rate encore un grand rendez-vous

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Attendu contre le Real Madrid ce mercredi soir au Parc (0-0), Zlatan Ibrahimovic n’a pas su faire la différence et a même plutôt été transparent. Une habitude dans les gros matches de Ligue des champions. Mais Laurent Blanc l’a gardé sur le terrain. Jusqu’à quand ?

Sur les trois, il n’y en avait aucun pour rattraper l’autre. Angel Di Maria affichait son visage le plus fantomatique. Edinson Cavani, celui de la transparence qu’il revêt parfois. Pas mieux pour Zlatan Ibrahimovic. Avec un trio offensif aux abonnés absents, Laurent Blanc allait forcément devoir changer des choses lors de la seconde période du choc contre le Real Madrid, ce mercredi au Parc des Princes (0-0). Résultat ? L’Uruguayen sortait à la 66e, l’Argentin une minute plus tard et le coach parisien gardait sa star suédoise sur le pré. Pour une nouvelle prestation décevante de sa part, l’énième du genre dans un gros match de Ligue des champions.

Sans inspiration, sans génie, sans le moindre tir cadré, Zlatan n’a pas su faire la différence qu’on attend d’un joueur de son statut. Pire, il ne s’est pas montré dangereux, ou presque. Les deux dernières saisons, le meilleur buteur de l’histoire du PSG s’était déjà raté contre Barcelone et Chelsea lors des matches à élimination directe. On peut désormais rajouter la rencontre « aller » de poule contre le Real (un adversaire contre lequel il n’a jamais marqué en C1 en 480 minutes). Sans oublier les exemples similaires dans ses précédents clubs. De quoi lancer le débat. A 34 ans, pour ce qui devrait être sa dernière saison à Paris, ce Zlatan qui se rate dans les rendez-vous continentaux essentiels reste-t-il indispensable au point d’être gardé sur le terrain coûte que coûte ? Une interrogation plus que légitime, surtout lorsqu’on voit le club de la capitale afficher plus de fluidité avec Javier Pastore à la place du grand Ibra.

Larqué : « Si Blanc décide de se passer de Zlatan, sa direction le suivra-t-il ? »

« Di Maria et Cavani n’ont pas fini la rencontre et celui qui méritait le plus de ne pas la terminer est resté sur le terrain, explique Jean-Michel Larqué, membre de la Dream Team RMC Sport. Ce ne sont pas les supporters qui font l’équipe, ni eux qui ont laissé Zlatan pendant 93 minutes sur le terrain. On attend d’Ibra ce qu’on l’a vu faire les années précédentes. Pour un attaquant de pointe, quand on passe la trentaine, ça commence à être de plus en plus difficile. Il y a eu quelques blessures et la sonnette d’alarme a été tirée. On a amené des stars au PSG et on était sur un projet qui devait amener le club aux côtés des plus grands. A travers Ibra, c’est toute la stratégie du PSG qui est mise en difficulté. Cette stratégie est à un carrefour. La question se pose : si Laurent Blanc décide de se passer de Zlatan, sa direction le suivra-t-il ? »

Un avis plutôt partagé par Ali Benarbia, autre membre de la Dream Team RMC Sport : « Ibrahimovic, on a pris l’habitude de le voir à ce niveau. Ça en devient normal, qui plus est en Ligue des champions… A un moment, il faut le sortir. » Interrogé à la sortie du Parc, où il était venu assister à la rencontre, l’ancien international français Jonathan Zebina veut pourtant croire à ce qui paraît de plus en plus incroyable : un futur jour de gloire pour Ibra en C1. « Il commence à avoir son âge mais on ne sait jamais, lance l’ancien coéquipier de Zlatan à la Juventus, où les deux avaient connu un accrochage musclé à l’entraînement. C’est peut-être quand on l’attendra le moins qu’il donnera tout ce qu’on attend. Il viendra peut-être au moment d’offrir la Ligue des champions qu’on attend depuis des années. » On ne peut rien souhaiter de mieux au PSG.

Alexandre HERBINET