Real-Bayern : Guardiola, ennemi n°1 à Madrid

Pep Guardiola - -
Même Carlo Ancelotti a craqué. Involontairement, l’entraîneur du Real Madrid a parlé de Barcelone au moment d’évoquer l’adversaire de son équipe en demi-finale de la Ligue des champions. Si c’est bien le Bayern Munich qui se présentera à Bernabeu ce mercredi pour le match aller (20h45), tout Madrid n’a qu’un homme en tête. Pour la première fois depuis sa prise de fonctions en Bavière l’été dernier, Pep Guardiola revient affronter un club espagnol. Et forcément, il fallait que cela tombe sur le Real. Depuis le tirage au sort, la presse espagnole enchaîne les articles pour évoquer ce retour. Ce lundi, veille du match de l’Atlético Madrid contre Chelsea, c’est l’ancien coach du Barça qui s’affichait même à la Une de la presse madrilène.
La conférence de presse de Carlo Ancelotti et Xabi Alonso a d’ailleurs beaucoup tourné autour du cas Pep Guardiola. « J’ai beaucoup de respect pour lui, il fait un travail fantastique à Munich et il l’avait déjà fait à Barcelone, a déclaré le coach italien. Mais on affronte une équipe très forte. Ce n’est pas l’entraîneur qui va gagner mais les joueurs. Je ne veux pas dire que le Barça est comme le Bayern, mais la philosophie qu’a apportée Guardiola est plus ou moins la même qu’au Barça, avec des joueurs qui ont des qualités un peu différentes. On devra travailler dur, être compact, mais il faudra aussi qu’on joue notre jeu et qu’on ne fasse pas que de les bloquer. »
Xabi Alonso ne prononce pas son nom
Si les paroles d’Ancelotti se veulent apaisantes et élogieuses pour son collègue, l’estime pour Guardiola n’est pas la même pour tout le monde. José Luis Sanchez, journaliste de la chaîne espagnole La Sexta, explique pourquoi Guardiola est autant détesté dans la capitale espagnole : « Il représente la rivalité entre le Real et le Barça. Il y a deux Espagne et Guardiola représente la Catalogne. Il partage les positions indépendantistes. Il y a une vraie connotation politique. Guardiola a vraiment une attitude que les supporters du Real détestent. Il se pose toujours en victime en conférence de presse et il trouve toujours un moyen de se mettre en valeur. Ce que je peux vous assurer, c’est qu’encore aujourd’hui, il y des personnes dans le groupe du Real qui détestent le personnage de Guardiola. » Xabi Alonso, interrogé trois fois sur le sujet mais qui n’a jamais prononcé le nom du coach adverse, est sans doute de ceux-là.
L’entraîneur du Bayern, lui, se montre plutôt serein à l’idée de revenir à Bernabeu. Car même s’il sait que l’accueil risque d’être corsé et que les noms d’oiseaux devraient pleuvoir, il a confiance en les chances de son équipe. Et surtout, l’ancien coach du Barça a un passé très positif dans l’enceinte madrilène, où il n’a jamais perdu en sept matchs (cinq victoires, deux nuls). « Mon invincibilité en tant qu’entraîneur, c’était avec autre équipe, donc c’est dur de comparer. Tout ce que je peux dire, c’est que la recette pour gagner, c’est faire une très, très grosse performance. C’est toujours comme ça contre le Real. Il faut être à plus de 100% et là je pense que ce sera encore pire car ce sera en demi-finale de Ligue des champions. » D’autant plus que tout Madrid ne pense qu’à se venger.
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