RMC Sport

Real Madrid-PSG J-7: pourquoi Paris doit se méfier du match retour à Bernabeu

placeholder video
Après l’avoir emporté au Parc des Princes grâce à Kylian Mbappé, le PSG a rendez-vous Bernabeu, mercredi, en huitième de finale retour de la Ligue des champions (21h sur RMC Sport 1). Un choc qui peut permettre aux joueurs de Mauricio Pochettino de confirmer leur premier acte séduisant. A condition d’être à la hauteur de l’événement.

Son incursion dans la surface, à la dernière seconde, fait déjà partie de la légende. En se faufilant entre trois adversaires pour aller glisser le ballon sous les jambes de Thibaut Courtois, Kylian Mbappé a fait exploser le Parc des Princes. Un coup de génie qui a permis au PSG de valider une victoire méritée face au Real Madrid, le 15 février, en huitième de finale aller de la Ligue des champions (1-0). Reste maintenant à finir le job lors du match retour, mercredi à Bernabeu (21h sur RMC Sport 1). Dans un contexte qui s’annonce bien différent.

Paris a les cartes en main pour sortir le club le plus titré de la compétition, mais il faudra tout de même se méfier dans la capitale espagnole. D’autant que les joueurs de Mauricio Pochettino n’ont qu’un but d’avance, malgré leur nette domination dans le premier acte.

>> Abonnez-vous aux offres RMC Sport pour voir Real Madrid-PSG

Ancelotti va sans doute changer ses plans

Il a lui-même reconnu son échec à Paris. Carlo Ancelotti ne s’est pas caché après la débâcle de son équipe au Parc des Princes. Dominé dans tous les compartiments, le Real Madrid a fait peine à voir. Sans idée, sans répondant, les coéquipiers de Luka Modric ont offert un visage particulièrement décevant. Étouffés par le pressing haut des partenaires de Marco Verratti, ils ont eu un mal fou à enchaîner trois passes. Au final, ils ne se sont quasiment pas créé d’occasions. Et sans un immense Thibaut Courtois, ils seraient rentrés avec des valises bien plus lourdes à la maison.

Après un match aller aussi pénible, difficile d’imaginer le club merengue dans les mêmes dispositions à l’heure des retrouvailles. Carlo Ancelotti va sans doute revoir ses plans. Il n’a pas vraiment le choix. Le Real ne peut pas se permettre d’enchaîner une deuxième prestation insipide. Encore moins dans son fief. De toute façon, il faudra hausser le ton pour espérer sortir un PSG qui a pris l’ascendant psychologique.

Benzema a retrouvé la forme

Il a disputé l’intégralité de la rencontre au Parc des Princes. Mais tout le monde a bien vu qu’il n’était pas à 100%. A peine remis d’une blessure à l’ischio-jambiers, Karim Benzema a serré les dents pour tenter d’aider ses partenaires. Résultat: l’attaquant des Bleus, en manque de rythme et de sensations, a été transparent face à Marquinhos et Presnel Kimpembe. Trois semaines après cette reprise sans doute un peu prématurée, l’avant-centre de 34 ans sera dans de bien meilleures dispositions pour ce huitième de finale retour. Paris devra le surveiller de très près dans son jardin, où il a l’habitude de briller.

KB Nueve avait d’ailleurs fait mal aux Rouge et Bleu lors de leur dernière venue à Madrid, en inscrivant un doublé, fin 2019 en phase de poules de la C1 (2-2). Cette saison, le n°9 de 34 ans a marqué 26 buts et délivré 11 passes décisives en 31 apparitions. Ce sera le principal danger pour le PSG. D’autant qu’il a retrouvé le chemin des filets depuis le match aller, en scorant face à Alavés (3-0) et au Rayo Vallecano (0-1) en Liga. Avec deux passes décisives en bonus.

Le Real est un habitué de la C1

Personne ne connaît mieux la Ligue des champions, sa petite musique, sa coupe aux grandes oreilles et son odeur des grands soirs, que le Real Madrid. Le club merengue est tout simplement le recordman de victoires dans la compétition (13). Et de loin. La Maison Blanche a gagné près de deux fois plus de C1 que ses premiers poursuivants au classement historique: l’AC Milan (7), le Bayern Munich (6), Liverpool (6) et le Barça (5). C’est l’institution la plus prestigieuse du football européen. Un standing à ne pas négliger lors des rendez-vous au sommet.

Le PSG jouera face à un monument, certes pas dans sa meilleure forme, mais dont les fondations restent malgré tout solides. Lors des dix dernières années, le Real a remporté quatre Ligue des champions (2014, 2016, 2017, 2018). Il était encore dans le dernier carré la saison passée, battu de justesse par Chelsea, le futur vainqueur…

Paris a (très) souvent du mal au retour

Le 8 mars 2017 est une date maudite pour le PSG. A jamais. Celle où le club de la capitale s’est ridiculisé en mondovision. La fameuse remontada du Camp Nou et ce 6-1 face au Barça qui hante encore les cauchemars des Parisiens. A l’heure d’aborder son match retour dans l’antre du Real Madrid, les coéquipiers de Marquinhos ont leur douloureux passé dans un coin de la tête. Forcément. Surtout qu’il y a aussi eu le fiasco de Manchester United au printemps 2019 (1-3).

Plus globalement, le PSG version qatarie n’a jamais vraiment réussi à enchaîner un retour abouti lorsqu’il a brillé à l’aller sur la scène continentale. Même lorsque Kylian Mbappé a plané sur Barcelone la saison passée (1-4), les joueurs de la capitale ont tremblé au retour en affichant un visage méconnaissable (1-1). Cette deuxième manche en terre merengue leur offre une occasion en or de chasser les vieux fantômes. Pour envoyer un message fort à la concurrence, en se positionnant comme un prétendant sérieux à la victoire finale.

Le poids de Bernabeu

Ce n’est pas le stade le plus bouillant du monde. Loin de là. Mais ça reste l’un des plus impressionnants. Par son architecture, ses tribunes en pente raide et le poids de son histoire. Bernabeu est un écrin mythique sur la planète foot. Les plus grands joueurs ont foulé sa pelouse et l’enceinte porte en elle le souvenir de soirées inoubliables. Même si elle ne dispose pas d’une grande tribune d’ultras, comme le Virage Auteuil, et qu’elle est actuellement en travaux (avec une capacité réduite), le jardin de la Maison Blanche a de quoi impressionner ses visiteurs. Les Parisiens devront faire preuve d’un gros mental pour se l’approprier. En espérant le faire trembler. Sur ce point, Lionel Messi aura sans doute quelques conseils à distiller dans le vestiaire, avant le coup d’envoi…

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport