"Rien n’est comme avant", la presse madrilène s'inquiète du Real version Mbappé

La presse espagnole s’alarme sur la qualité du Real Madrid après la défaite surprise à Lille (1-0), mercredi en Ligue des champions. "Plus rien n’est comme avant", estime As qui voit une cassure avec la dernière saison.

Une fois n’est pas coutume, la presse espagnole est sonnée au lendemain d’une soirée de Ligue des champions. Mercredi, les trois clubs de Liga engagés se sont inclinés: Gérone face au Feyenoord (2-3), l’Atlético en perdition contre le Benfica (4-0) mais surtout le Real Madrid, tombé à Lille (1-0) après neuf mois et 36 matchs d’invincibilité. "Nuit noire", titre Marca en une. "Le derby coûte cher", estime As en référence au choc entre l’Atlético et le Real (1-1) le week-end dernier.

Mbappé et les Français dans l’œil du cyclone

Si Marca a vu un Real "à plat et sans idée pendant 85 minutes", As s’inquiète bien plus de cette performance sans relief dans le Nord. "Rien n’est comme avant", remarque-t-il en comparaison à la saison dernière achevée avec trois titres. Au rang des changements, le départ non compensé de la légende Toni Kroos (retraité) et un jeu plus vertical pas encore intégré par l’équipe. Le journal note les attitudes différentes de certains cadres à l’impact moindre: "Vinicius n’est plus Vinicius et Bellingham n’est plus Bellingham". L’ailier brésilien dribble moins quand le milieu anglais, dans un rôle différent depuis la signature de Kylian Mbappé, n’impacte plus le jeu par ses passes décisives et ses buts.

Les doutes de Carlo Ancelotti sur son nouveau schéma en 4-3-3 pour intégrer Kylian Mbappé sont palpables. L’Italien est revenu au 4-4-2 de la saison dernière face à l’Atlético en l’absence du Français et il l’a reconduit à Lille, mercredi. Le manque de profondeur en défense est pointé du doigt comme les performances tièdes des Français Aurélien Tchouaméni, Ferland Mendy… et Kylian Mbappé. S’il a marqué sept buts, dont trois penalties, depuis son arrivée, l’ancien joueur du PSG n’impacte pas encore le rendement de l’équipe au niveau des attentes, estime As.

La défaite madrilène a aussi animé les débats de la célèbre émission El Chiringuito. Certains allument Carlo Ancelotti et son "jeu d’une grande lenteur", quand d’autres l’épargnent en s’en prenant à ses troupes. "Ce n’est pas de la faute d’Ancelotti, les joueurs doivent se réveiller", estime un consultant Un autre le rejoint en pointant "l’attitude" de l’équipe. "C’est l’un de ses pires matchs en Europe depuis longtemps", ajoute un intervenant, conforté par la statistique selon laquelle les Madrilènes ont couru 11 kilomètres de moins que les Lillois (123 à 112km). "Le Real a touché le fond, c’est une cure d’humilité", balance un journaliste.

NC