Super League: Laporta à fond derrière le nouveau projet, l'ECA dit toujours non

Une "réalité alternative", une "nouvelle tentative visant à déstabiliser le travail constructif actuellement en cours"… Dans un communiqué, l'Association européenne des clubs (ECA) s’en prend avec fermeté au retour médiatique de la Super League. Lancé en fanfare en avril 2021, ce projet de compétition privée et semi-fermée concurrente de la Ligue des champions avait capoté en seulement 48h face à la colère de nombreux supporters et la menace de mesures politiques.
La Super League a néanmoins ressurgi mi-octobre au moment du lancement de la société A22 Sports Management, le promoteur du projet. Ce jeudi, la Super League a dévoilé la deuxième version de son projet avec "dix principes" visant à mettre l’accent sur le mérite sportif et la viabilité financière. L’idée serait d’avoir une "compétition ouverte avec plusieurs divisions" et un total de 60 à 80 équipes, "sans membres permanents" et un "système de qualification ouvert reflétant les performances nationales des clubs". Pas de quoi séduire l’ECA, qui "réitère son opposition de longue date à la Super League européenne et à tout projet dissident".
Laporta soutient toujours le projet
"De nombreux progrès et changements positifs ont été réalisés par l'ECA au cours des dernières années en partenariat avec toutes les parties prenantes du football - l'UEFA, la FIFA et les confédérations, les associations nationales, les ligues, les fans, les joueurs et les clubs de toutes tailles - travaillant pour le bénéfice de l'ensemble de l'écosystème du football européen. A partir de 2024, davantage de clubs de plus de pays participeront chaque saison aux compétitions européennes de clubs masculins, ce qui renforcera la passion du football européen et augmentera considérablement le montant des revenus partagés", écrit l’instance.
"Des progrès significatifs peuvent être observés dans d'autres aspects du jeu, qu'il s'agisse du football féminin, du développement des jeunes et des académies, des finances et de la réglementation, ou encore de la durabilité et de l'impact social. Voilà à quoi ressemble un véritable changement. Nous avons évolué, quand l'A22 le fera-t-elle ?", conclut l’ECA, dont le président est actuellement Nasser Al-Khelaïfi. A l’inverse, le projet reste largement soutenu par le FC Barcelone et son président Joan Laporta.
"Nous sommes attachés au projet, mais surtout à la pérennité du football européen. Nous sommes dans une situation où nous ne pouvons pas rivaliser avec des clubs-états aux ressources illimitées ou avec une Premier League qui dépense beaucoup en transferts. La Super League est synonyme de durabilité du football. Nous faisons pression pour la réforme du football européen et nous ne voulons pas mettre l'UEFA sur la touche. Nous voulons organiser la compétition la plus attrayante au monde. Nous nous engageons sur la voie du dialogue", a-t-il commenté ce jeudi lors d’une conférence de presse. Un discours qui rejoint celui tenu ces derniers mois par le président du Real Madrid, Florentino Perez, convaincu que le football est "malade" et qu'une Super League européenne pourrait le relancer.