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Coupe du monde des clubs 2025: stades pleins, fan clubs locaux… Comment le Real Madrid a conquis le cœur des Américains

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Dans une Coupe du monde des clubs 2025 qui peine parfois à rameuter les foules, le Real Madrid provoque un engouement significatif aux États-Unis. Pour la deuxième fois consécutive, le club espagnol devrait remplir son stade ce dimanche à Charlotte (Caroline du Nord), contre Pachuca.

Deux continents, deux ambiances. Entre les supporters des géants sud-américains et ceux des Européens, il n’y a pas photo dans ce début de Coupe du monde des clubs 2025. Niveau décibels, difficile de rivaliser, mais niveau engouement, un club européen fait exception: le Real Madrid

Lors de la première journée, le match opposant les Madrilènes aux Saoudiens d’Al Hilal (1-1) a présenté le meilleur taux de remplissage en tribunes. 96% du Hard Rock Stadium de Miami était occupé. Plus de 62.000 spectateurs, quasi-unanimement acquis à la cause du Real. Ce dimanche, face à Pachuca à Charlotte, cela devrait être la même chose. 

"On va chanter tous les chants du Bernabéu", promet Carlos, un supporter américain venu de Dallas pour l’occasion. Dans les rues de la plus grande ville de Caroline du Nord, les maillots blancs défilent ces dernières heures. "Rien qu’en arrivant, les gens à l'aéroport avaient un maillot, les gens dans l’avion, dans l’hôtel, partout", assure Carlos. 

Des tournées aux États-Unis tous les étés

Aux Etats-Unis, le Real Madrid arrive en terrain conquis. Le club enchaîne les tournées estivales américaines depuis les années 2000. Une habitude devenue quasi-systématique depuis les années 2010. De la côte Est à la côte Ouest, le club espagnol a déjà ses fans. 

"Dans chaque grosse ville des États-Unis, il y a un fan club du Real Madrid, c’est presque inégalé. Partout où ils vont, ils ont des supporters", confirme Jeremiah Oshan, journaliste à Seattle pour le site Sounder At Heart. 

"Je suis dans la peña madridista de Nashville", sourit Juan, qui a fait les 6h30 de route qui le séparaient de Charlotte. "C’est le premier match du Real que je vais voir en vrai, je suis super ému", ajoute-t-il. Une première aussi pour Miles, 14 ans: "C’est un moment unique, mes parents ont beaucoup dépensé pour venir et voyager jusqu’ici. Ça représente beaucoup parce que c’est dur de voir jouer le Real depuis le Minnesota. Je vais me souvenir de ce match pendant longtemps."

Un lien avec les supporters américains méticuleusement entretenu par le club, notamment via les tournées de pré-saison. Durant cette Coupe du monde des clubs, des Madridistas ont rapidement été invités au sein du camp d’entraînement pour une séance de dédicace avec les joueurs. Les leaders des peñas américaines ont ensuite eu rendez-vous à l’hôtel du Real à Palm Beach, notamment accueillis par Roberto Carlos ou Emilio Butragueño.

Un stade sur deux rempli à moins de 50%

"Beaucoup de supporters d’Amérique et d’à côté peuvent venir voir nos matchs, c’est chouette", se réjouit le gardien Thibaut Courtois. Il y a beaucoup de matchs avec beaucoup d’ambiance."

Mais attention à ne pas crier au succès populaire de la Coupe du monde des clubs trop vite. Le Real Madrid est l’une des exceptions côté affluence. Lors de la première journée, seuls 3 des 16 matchs disputés affichaient plus de 90% de taux de remplissage des tribunes. Pire, un match sur deux n’a pas atteint les 50% de taux de remplissage. 

Edgar Groleau, aux Etats-Unis