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Coupe du monde des clubs: comment le PSG gère la chaleur et la fatigue musculaire à Atlanta

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Le Paris Saint-Germain continue de prendre ses marques à Atlanta avant d'y affronter l'Inter Miami dimanche soir à 18 heures, heure française, en 8e de finale de la Coupe du monde des clubs. Sur place, les organismes parisiens subissent la chaleur étouffante et la fatigue accumulée depuis plusieurs mois.

Un parc du centenaire des Jeux olympiques quasi-désert. Des rues où une poignée de participants à une conférence nationale sur le leadership osent s'aventurer. "Là il fait entre 35 et 38 degrés. Environ 75% d'humidité. Ils vont jouer à midi dimanche, heure locale, il va sûrement faire la même chose. C'est vraiment très compliqué. Même là je suis ici, je ne bouge pas et je suis entrain de suer", raconte Olivier, fan de soccer, en plein quartier Downtown.

Oublié les deux jours de neige en décembre dernier, depuis environ deux semaines la ville d'Atlanta est plongée dans une chaleur étouffante. Des températures auxquelles le cœur de l'état de Géorgie n'avait plus l'habitude. Preuve en est, les ventilateurs géants disposés à la va-vite un peu partout dans le terminal des arrivées à l'aéroport Hartsfield-Jackson. Les climatiseurs sont tous au plus froid, dans les taxis, les hôtels et les restaurants locaux. De quoi parfois rappeler la dernière Coupe du monde au Qatar.

Atlanta
Atlanta © RMC Sport

Bains glacés et hydratation surveillée par le staff

Déjà "habitué" à ces conditions de jeu extrêmes après son passage à Los Angeles, le PSG doit quand même de nouveau adapter son programme. Les entraînements sont programmés tous les jours à 11 heures, heure locale, au Fifth Third Stadium situé au nord de la ville. Dans le car pour se rendre sur place et dans les vestiaires, là-aussi la climatisation est partout. Sur le bord du terrain, avant même le début de l'entraînement, deux immenses bains glacés sont préparés par les membres du staff. Ces derniers veillent d'ailleurs quotidiennement à la bonne hydratation de l'ensemble de l'effectif.

"C'est une très grosse partie de l'enjeu. Miami je pense honnêtement que c'est une équipe médiocre par rapport à Paris. Mais physiquement, ils sont peut-être plus frais. C'est la seule chose que je vois qui pourrait embêter le PSG. Quatre matches comme ça, cela va être compliqué. La gestion de l'effectif va être très importante. Là ils sont en mini-vacances, mentalement cela va les aider", confie Olivier, supporter du PSG résidant à Atlanta parmi les 3.500 ressortissants français.

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Atlanta © RMC Sport

Avant de disputer leur huitième de finale, les joueurs ne s'en cachent plus, la fatigue est bien là. "On sent de la fatigue, mais on a un staff de qualité qui nous donne toutes les clés pour bien récupérer", lâche Joao Neves. "Nous sommes très fatigués, très fatigués. On a joué beaucoup de matchs, c’est une réalité. C’est important de bien récupérer, de bien s’entraîner et de bien manger", ajoute Gianluigi Donnarumma.

En plus de surveiller l'hydratation du groupe, le staff parisien est toujours aussi attentif au temps de jeu des uns et des autres, à l'aide notamment de données GPS. "Je travaille beaucoup avec mon préparateur physique, le physio du staff et le nutritionniste pour bien manger et bien dormir. Après, j’arrive à récupérer vite, c’est une faculté que Dieu m’a donnée", lâche avec un sourire Achraf Hakimi.

20 degrés au stade avec climatisation

Ces fortes chaleurs risquent de durer à Atlanta et de s'inviter dimanche lors de la rencontre entre le PSG et l'Inter Miami. Mais bonne nouvelle, le Mercedes-Benz Stadium dispose d'un toit qui est fermé depuis cinq jours. A l'intérieur, une climatisation permet de maintenir une température ambiante de 20 degrés. Les deux clubs et la FIFA se sont mis d'accord sur cette mesure. "Bienvenue à Atlanta en été! Il fait vraiment très chaud. C'est définitivement des températures élevées qui ne sont pas bonnes pour nous. 35 degrés environ. Heureusement notre groupe AMB (propriétaire du stade) avait anticipé cela avec un toit qui se ferme. Ce week-end on va garder le toit fermé et garder une bonne température à l'intérieur", explique Adam Fullerton vice-président des opérations du Mercedes-Benz Stadium. De quoi soulager, le temps de 90 minutes, les organismes parisiens mis à rude épreuve depuis le début du Mondial des clubs.

Arthur Perrot, à Atlanta (Etats-Unis)