Coupe du monde des clubs: que vaut le Bayern Munich avant de retrouver le PSG en quarts?

Le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich se retrouvent samedi à 18 heures, heure française, en quart de finale de la Coupe du monde des clubs. Des retrouvailles huit mois après le succès du club allemand (1-0) face aux parisiens en phase de poules de Ligue des champions. De quoi faire des Bavarois les grands favoris de cette affiche? Eléments de réponse. 

Entre le PSG et le Bayern Munich, la bataille tourne souvent en faveur du club allemand. Depuis 2021, les joueurs bavarois n’ont perdu aucun match face au champion de France en titre. Dernière opposition en date: le 25 novembre dernier à l’Allianz Arena avec un succès (1-0) grâce à un but de Kim Min-jae. Une rencontre pendant laquelle Ousmane Dembélé a écopé un carton rouge. "Le Bayern Munich est resté une très bonne équipe. Mais cela va être un sacré challenge pour ce groupe de jouer le PSG. Il y a aussi de la fatigue dans le club allemand, la saison a été très longue. Mais ils sont dans une très belle forme, leur mentalité reste de tout gagner. Ils vont avoir leur chance", explique Christian Woop, journaliste au Westdeutsche Allgemeine Zeitung.

Kompany a (déjà) fait ses preuves

Mais depuis, les Allemands ont connu plusieurs changements de taille. Le plus important: l’arrivée de l’entraîneur Vincent Kompany l’été dernier. Le technicien débarque en Bundesliga avec un bagage léger, tout juste relégué en Championship avec Burnley. "Tout le monde a été un peu surpris quand Vincent Kompany est arrivé. Ce n’est pas un coach très établi. Ils voulaient quelqu’un d’autre au départ. Mais je pense que finalement tout le monde est heureux avec lui. Il a une très bonne connexion avec l’équipe. Il a joué au football à très haut niveau. C’est vraiment un bon départ pour lui qui rêve évidemment de remporter la Ligue des champions", explique Hendrik Buchheister, journaliste pour RND.

Kane continue d’impressionner

Mais pour sa première saison, le technicien belge a rapidement rassuré les fans du club bavarois. Le Bayern Munich a soulevé, juste avant de rejoindre les USA, son 34e titre de champion d’Allemagne. Principal atout de ce groupe: la présence de Harry Kane à la pointe de l’attaque. Son bilan est impressionnant: 38 buts et 11 passes décisives toutes compétitions confondues. "Harry Kane est si clinique face au but, il faut vraiment s’en méfier. C’est l’homme le plus important de ce groupe. Il a eu rapidement un énorme impact, à son arrivée de Tottenham. C’est énorme. Tout le monde doit s’en méfier" ,ajoute Buchheister. A l’inverse, le club bavarois a décidé de revoir ses plans en défense en recrutant plusieurs joueurs l’été dernier comme Jonathan Tah (29 ans).

"L’image du PSG en Allemagne a vraiment changé depuis la dernière Ligue des champions"

Mais alors le Bayern peut-il une fois de plus faire de l’ombre au club parisien? L’équipe parisienne semble s’être totalement métamorphosée depuis la dernière opposition en novembre. Depuis, le club de la capitale a soulevé la première Ligue des champions de son histoire. "L’image du PSG en Allemagne a vraiment changé depuis la dernière Ligue des champions. Les Allemands prennent plus de plaisir en regardant cette équipe jouer. Surtout en regardant la structure de ce groupe. Ils aiment le football assez traditionnel. Mais cela a surtout changé parce que ce n’est plus uniquement un groupe avec Mbappé, Messi… Sans superstars mais uniquement avec des joueurs 'normaux'. Quand on voit comment ils ont joué en Champions League avec Kvaratskhelia et Dembélé, c’est impressionnant", confie Christian Woop.

Depuis le début du Mondial des clubs, les hommes de Vincent Kompany ont pu profiter d’un tableau assez facile avec des succès contre Flamengo (4-2) et face à Boca Juniors (2-1). Mais comme le PSG, ils ont connu un passage à vide, eux face au Benfica (0-1). "Le PSG reste favori, parce qu’il a gagné la Ligue des champions. C’est sans doute le meilleur club du monde en ce moment. Je ne sais pas comment cette équipe va prendre ce match, le Bayern ce sera de toute façon très sérieuse", conclut Hendrik Buchheister.

Arthur Perrot, à Atlanta (Etats-Unis)