"Multipropriété : gangrène du football. Soutien aux UB90", les Bad Gones au soutien des ultras strasbourgeois

Un supporter lyonnais qui brandit son écharpe des Bad Gones lors du match d'Europa League entre l'OL et le FCSB, au Groupama Stadium en mars dernier. - Icon Sport
Un allié qui a déjà subit les conséquences d’une multipropriété débridée. Le principal groupe ultra de l’Olympique Lyonnais, les Bad Gones, a affiché son soutien ce vendredi aux UB90, l’un des quatre groupes de supporters strasbourgeois entrés en conflit avec la direction du RCSA cette semaine.
"Multipropriété : gangrène du football. Soutien aux UB90", pouvait-on lire sur une banderole brandie par les Bad Gones au Parc OL lors du match d’ouverture de la cinquième journée de Ligue 1 face à Angers (1-0), vendredi soir. Un message lancé en réaction aux dernières sanctions "avec effet immédiat" annoncées la veille par Marc Keller, le président du RC Strasbourg, contre certains groupes ultras du club alsacien dont l'UB90.
Sept sanctions au total et un contrôle des banderoles
Aux côtés des Ultra Boys 90, ce sont aussi le KCB, la Pariser Section et la Fédération des supporters du Racing Club de Strasbourg qui ont été visé jeudi dernier lors d'une conférence de presse musclée de Marc Keller. En cause la contestation vive de ces groupes de supporters à l'encontre du principe de multipropriété en vigueur depuis le rachat par le consortium américain BlueCo, propriétaire de Chelsea.
Mais c'est surtout la dernière banderole affiché le week-en dernier face au Havre (1-0) qui a convaincu le président strasbourgeois à prendre des sanctions: "Emegha pion de BlueCo après avoir changé de maillot rends ton brassard. Marc Keller, merci pour cette décennie dorée, il est temps de S’EN ALLER !". Dans le viseur, ce transfert déjà annoncé d'Emanuel Emegha, le capitaine de Strasbourg, vers Chelsea (club aussi détenu par BlueCo) dès la saison prochaine.
En conséquence, plusieurs mesures ont été prises par les dirigeants du RCSA avec notamment l'examen attentif par le club de chaque banderole introduite à la Meinau. Un espace qui servait à confectionner les banderoles n'est également plus ouvert pour ces groupes visés par la direction du club. Au total, sept sanctions s'agitent au dessus des têtes des ultras.
Eux aussi concernés par la multipropriété et ses dérives, les Lyonnais ont réagi, avec en mémoire, leur dernière rétrogradation (finalement avortée) en Ligue 2, conséquence de la mauvaise gestion financière de l'ancien directeur sportif, John Textor. L'homme d'affaire américain possédait alors en plus de l'OL, les clubs de Crystal Palace (Angleterre), Molenbeek (Belgique) et Botafogo (Brésil).
Alors que le torchon brûle à Strasbourg, les hommes de Liam Rosenior se déplacent ce samedi pour affronter le Paris FC.