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Bordeaux: "On a l'argent et les fonds", assure Gérard Lopez, qui s'accroche à la Ligue 2

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Rétrogradé administrativement en National 1, menacé d'une liquidation judiciaire, Bordeaux vit des jours extrêmement compliqués. Mais le propriétaire des Girondins, Gérard Lopez, assure que le club a les fonds pour rester en Ligue 2.

Il ne lâche pas du tout l’affaire. Malgré la rétrogradation administrative des Girondins en National, le troisième échelon du football français, Gérard Lopez veut rester combatif. En conférence de presse ce jeudi, le président bordelais a tenu à se montrer rassurant. "On n'est pas ici pour mendier. On est ici pour que ce club, qui représente une région, soit remis en Ligue 2, a-t-il martelé. Sportivement, il y est allé tout seul. Mais si on ne mendie pas, c'est parce qu'on a le budget pour toute la saison. On veut que les bonnes décisions soient prises, en faveur du club, de l'écosystème, des employés. Pour la métropole, la perte, c'est 80 millions d'euros. Sans oublier les familles et tout ce qui va avec. On a l'argent, on a les fonds, le budget. On est ici clairement pour ce qui soit décidé soit juste."

En grande difficulté financière, Bordeaux, n'a pas réussi à convaincre mardi la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Le club, qui risque tout simplement le dépôt de bilan, a désormais la possibilité de solliciter le Comité national olympique et sportif (CNOSF) en troisième instance pour tenter d'être réintégré à la Ligue 2. Une liquidation judiciaire et un redémarrage en National 3 sont également à craindre. "Les créanciers sont de notre côté, a assuré Me Laurent Cotret, avocat du club. Nous avons des ventes à venir, nous avons un actif. (...) On ne peut pas jouer l'avenir d'un club, parce qu'on n'aime pas quelqu'un ou pour des motivations personnelles. Il faut juger. Il faut que le CNOSF puisse se réunir sereinement, puisse examiner notre dossier. Nous demandons un examen le plus objectif possible".

"Il y a l'argent"

Ces derniers jours, les dirigeants bordelais avaient fait savoir qu’ils avaient trouvé un accord avec les créanciers en vue de ce passage devant la DNCG. Mais la commission d'appel n'a pas repêché le club six fois champion de France, qui devait trouver 40 millions d'euros pour avoir le feu vert du gendarme financier du football français. "Nos chances d’évoluer en Ligue 2 ? Si les choses sont bien faites, 100%. Il s'agit d'avoir le budget pour la saison, on l'a. (...) Si la seule demande est de dire qu'il faut clarifier un sujet, mais on n'a répondu point par point à toutes les demandes qui ont été faites. Par le texte mais aussi par des actes juridiques". Et d’ajouter : "Les Girondins de Bordeaux ne sont pas en cessation de paiement. Ils sont en capacité d'aller en fin de saison sans vendre un seul joueur. C'est la différence principale entre les Girondins et tous les autres clubs qui ont eu des soucis. On ne peut pas comparer."

"Je suis convaincu que je me bats pour la bonne cause. Il y a l'argent. Tout est là pour réussir. Ma bataille, c'est les Girondins. Si quelqu'un a un problème avec moi, qu'il me le dise en face", a même lancé le propriétaire hispano-luxembourgeois, qui compte aussi sur le soutien des supporters. Les Ultramarines ont appelé dans un communiqué à une "marche de la survie" samedi (16h) dans les rues de Bordeaux.

RR avec JA