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Football Leaks: comment Manchester City aurait contourné le fair-play financier

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Dans le cadre des Football Leaks, Mediapart a publié une nouvelle enquête concernant Manchester City, et plus précisément sur la manière dont le club anglais aurait gonflé ses revenus tout en réduisant ses dépenses, pour satisfaire aux exigences du fair-play financier.

Si le PSG est principalement visé dans les dernières révélations des Football Leaks, le nom de Manchester City revient lui aussi très souvent dans les documents dévoilés depuis la semaine dernière.

Vendredi, Mediapart s’était déjà penché sur les négociations secrètes qui auraient eu lieu entre le club anglais, sous pavillon émirati, Nicolas Sarkozy et Gianni Infantino pour échapper à de lourdes sanctions de l’UEFA dans le cadre du fair-play financier.

Ce lundi, le média d’investigation français en remet une couche, en révélant la stratégie que le cheikh Mansour, le boss de City, aurait adopté pour injecter de l’argent dans le club tout en contournant les règles du FPF. Une stratégie basée sur deux méthodes.

Plus de revenus, moins de dépenses…

La première consiste à gonfler les contrats de sponsoring des Citizens. Selon Mediapart, le cheikh Mansour aurait ainsi donné de l’argent à des sponsors de City, comme Etihad Airways ou Etisalat, pour qu’ils le reversent ensuite au club sous couvert de partenariats, et ce, en maquillant leur provenance. Et on ne parle pas de petites sommes, puisque rien que sur l’année 2012, Mansour aurait payé de sa poche 127,5 millions d’euros sur les 140 millions versés à Manchester City par ses quatre sponsors émiratis. Ces agissements auraient continué les années suivantes, malgré les audits de l’UEFA.

La deuxième partie de la stratégie, toujours selon Mediapart et les Football Leaks, repose elle sur une externalisation des dépenses du club, depuis au moins 2013. En clair: City aurait confié plusieurs missions (notamment la gestion de contrats d’image) à des sociétés parallèles financées par le cheikh Mansour, tout en continuant à empocher de l’argent sur ces activités. Des accusations sérieuses, donc, mais jusque-là rejetées en bloc par les principaux intéressés.

CC