Guerre en Ukraine: Tuchel reconnaît que Chelsea, propriété d'Abramovitch, est très "perturbé"

"Nous ne pouvons pas prétendre que ce n'est pas un problème." Thomas Tuchel a reconnu vendredi que la situation du propriétaire de Chelsea, l'oligarque russe Roman Abramovitch, "perturbait" le club depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Les autorités britanniques ont annoncé plusieurs sanctions visant des intérêts russes, et un député travailliste avait notamment interpellé jeudi le gouvernement sur le cas d'Abramovitch, le multimilliardaire propriétaire du club de foot de Chelsea, qui n'est pas ciblé par ces mesures.
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"Nous ne pouvons pas prétendre que ce n'est pas un problème. La situation de manière générale, pour moi et mon staff, pour tout le monde à Cobham (le centre d'entraînement du club, ndlr), pour les joueurs, est horrible", a déclaré Tuchel à des médias britanniques. "Personne ne s'attendait à ça. C'est très irréel, comme je l'ai dit, ça perturbe nos esprits, ça assombrit notre excitation à l'approche de la finale" de la Coupe de la Ligue, qui opposera son club à Liverpool dimanche (17h30), a-t-il ajouté. L'ancien entraîneur allemand du PSG a toutefois refusé de se prononcer précisément sur le cas d'Abramovitch.
Tuchel ne veut "pas faire de politique"
"Il y a tellement d'incertitudes autour de la situation de notre club et de la situation au Royaume-Uni (...) que ça n'a aucun sens que je fasse des commentaires là-dessus", a-t-il réagi, demandant pour lui-même et son équipe le droit "de se concentrer sur le sport et de ne pas faire de politique". "Tout cela fait peser beaucoup plus d'incertitude sur tous les gens et toutes les familles qui sont en ce moment plus impliqués que nous. Nos souhaits, nos pensées sont avec eux, c'est ça qui est le plus important", a-t-il conclu. Jeudi, la Russie a déclenché une offensive pour envahir l'Ukraine, et des combats se déroulaient jusque dans la capitale Kiev vendredi.
Ce samedi matin, l'armée ukrainienne a assuré avoir repoussé une "attaque" nocturne de militaires russes contre l'une de ses positions sur l'avenue de la Victoire, une des principales artères de Kiev, sans donner plus de précisions.