Guerre en Ukraine: déplacements interdits, compétitions annulées... quels impacts pour le sport russe?

Le monde du sport n'est pas épargné par la guerre en Ukraine. Depuis deux jours, les décisions se multiplient pour sanctionner la Russie, qui s'est déjà vu retirer plusieurs évènements sportifs, à commencer par la finale de la Ligue des champions. Initialement prévue à la Gazprom Arena de Saint-Pétersbourg, elle se jouera finalement le 28 mai prochain au Stade de France après un long échange entre Emmanuel Macron et Aleksander Ceferin.
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Des matchs sur terrains neutre
Toujours dans le monde du football, l'UEFA a confirmé qu’elle ne sanctionnerait pas les clubs russes ou ukrainiens, ni les sélections nationales, à cause du conflit entre les deux nations. Afin d’éviter tout risque pour les footballeurs, les rencontres des clubs ou sélections russes et ukrainiens seront donc jouées sur terrain neutre jusqu’à nouvel ordre.
Ce sera notamment le cas du barrage qualificatif pour le Mondial 2022 entre la Russie et la Pologne, qui avait catégoriquement refusé de se rendre à Moscou, tout comme la Suède et la Tchéquie, potentiels adversaires de la Sbornaïa en cas d’élimination de la Pologne.
Le GP de Russie annulé
En Formule 1, Formula One a officialisé ce vendredi l'annulation du Grand Prix de Russie, qui devait se dérouler du 23 au 25 septembre 2022. "Jeudi soir, la Formule 1, la FIA et les équipes ont discuté de la position de notre sport, et la conclusion est, tenant compte de l'avis de toutes les parties prenantes, qu'il est impossible d'organiser le Grand Prix de Russie dans les circonstances actuelles", a expliqué le promoteur de la F1 dans un communiqué.
De son côté, la Fédération internationale de ski a annoncé l'annulation ou le déplacement de toutes ses compétitions prévues en Russie d'ici la fin de la saison. Les compétitions annulées sont l'étape de skicross à Sunny Valley (25-27 février), celle de freestyle à Yaroslavl (26-27 février), les manches de saut à ski féminin à Nizhny Tagil (18-20 mars) et à Chaikovsky (25-27 mars), ainsi que les finales de la Coupe du monde de ski de fond à Tyumen (18-20 mars).
Feu vert pour les athlètes paralympiques russes
En revanche, les athlètes russes seront autorisés à participer aux prochains Jeux paralympiques (4-13 mars) de Pékin, malgré la violation de la trêve olympique de la Russie, adoptée dans une résolution de l’ONU pour la période débutant sept jours avant les JO de Pékin (du 4 au 20 février) et une semaine après la fin des jeux paralympiques. Elle correspond à une période de paix que les Etats membres s’engagent à respecter.
Sa violation par la Russie a jeté un doute sur la présence de la délégation des 71 athlètes sélectionnés pour y participer sous la bannière comité olympique russe (ROC). Le Comité international paralympique a publié un message jeudi dans lequel il indique avoir entrepris des discussions avec des responsables russes et ukrainiens.
Quid du Mondial de volley?
D'autres évènements sont encore dans l'incertitude, alors que la Russie poursuit ses offensives en Ukraine. Le pays doit notamment organiser le mondial masculin de volley, prévu du 26 août au 11 septembre. Les rencontres doivent se dérouler à Saint-Pétersbourg, Moscou, Kemerovo, Novossibirsk, Iekaterinbourg, Oufa, Krasnoïarsk, Kaliningrad, Kazan et Iaroslavl. Si aucune décision officielle n'a été prise, le ministre polonais des Sports a également suggéré de retirer à la Russie l’organisation du championnat du monde.
La question reste également en suspens pour les championnat du monde juniors de natation, qui auront lieu à Kazan du 24 au 29 août. Enfin, est-ce que l'équipe féminine de Russie sera autorisée par l'UEFA à participer à l'Euro féminin de football, prévu en Angleterre (6-31 juillet)? Qualifiée pour sa septième phase finale d'un Euro, les Russes défieront les Pays-Bas, vice-championnes du monde en titre, ainsi que la Suède et la Suisse, également dans le groupe C.