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L'UEFA appelée à empêcher un rachat de Manchester United par le Qatar et les dirigeants du PSG

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Un organisme londonien de défense des droits de l'homme a écrit à l'UEFA pour demander d'interdire le rachat de Manchester United par des investisseurs qataris, en raison de l'engagement de l'émirat avec le PSG.

L'hypothèse d'un rachat de Manchester United par le Qatar fait grincer des dents au Royaume-Uni. Selon la presse britannique, des investisseurs qataris ont formulé une offre pour les Red Devils, mis en vente par la famille Glazer depuis fin novembre. Selon une source ayant connaissance du dossier jointe par l'AFP, les porteurs de l'offre qatarie ne seraient ni Qatar Sports Investments (QSI), propriétaire du PSG, ni sa maison-mère, le fonds souverain Qatar Investment Authority, mais "un fond complètement différent".

Mais beaucoup d'observateurs ne croient pas à une réelle indépendance des investisseurs qataris qui auraient misé sur Manchester United. C'est notamment le cas de FairSquare, organisme de recherche et de défense des droits de l'homme basé à Londres. Cette entité a adressé une lettre à l'UEFA pour demander d'interdire un tel rachat sur la base du règlement empêchant deux clubs avoir un même propriétaire.

Le Qatar peut s'appuyer sur l'exemple Red Bull

"Une étude élémentaire du système politique et économique du Qatar démontre amplement l'impossibilité pour tout consortium qatari de se montrer indépendant de l'influence de l'État, et donc distinct de la propriété du PSG", dénonce FairSquare dans son texte envoyé à Aleksander Ceferin, patron du football européen.

"Les statuts de l'UEFA sont très clairs sur l'importance cruciale de veiller à ce qu'aucune partie ne puisse exercer un contrôle ou une influence sur plus d'un club, et ceci est d'autant plus important lorsque les propriétaires sont des États, ajoute FairSquare. La propriété étatique des clubs de football européens met en danger l'intégrité du jeu, ses valeurs proclamées et sa durabilité".

Pour l'heure, le règlement de l'UEFA peut tout de même être contourné. Le précédent Red Bull le prouve, avec le RB Leipzig et le RB Salzbourg. Pour avoir le droit de participer à des compétitions européennes, le club autrichien a notamment écarté des personnes de son assemblée générale et de son board "prétendument liées" à Red Bull. Il a aussi mis fin à des conventions de prêt avec le jumeau allemand. Ce qui avait été suffisant pour les instances juridiques de l'UEFA.

JA avec AFP