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Premier League: Ineos, Qatar… alors qu’une deadline approche, où en est-on du rachat de Manchester United ?

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Les candidats au rachat de Manchester United ont jusqu’à ce vendredi 17 février afin de manifester leur intérêt pour le club anglais, mis en vente en novembre dernier par la famille Glazer. Alors que Jim Ratcliffe, le patron d’Ineos, s’est positionné sur le dossier, le Qatar est depuis peu entré dans la danse.

La vente de Manchester United arrive à un premier tournant. Alors que la famille Glazer, propriétaire des Red Devils depuis 2005, a annoncé son intention de se désengager en novembre dernier, les candidats au rachat du club anglais ont jusqu’à ce vendredi 17 février pour faire une offre formelle auprès de Raine Group, la banque d’affaires en charge de cette vente. À l’issue de ce "premier tour", les supporters mancuniens devraient y voir plus clair.

Jusqu’à présent, deux candidats sortent du lot: Jim Ratcliffe et le Qatar. Si l’intérêt de l'Émirat a été révélé il y a seulement quelques jours, celui du patron d’Ineos est connu depuis plus longtemps. Déjà propriétaire de l'OGC Nice à travers son groupe de pétrochimie, le milliardaire britannique a officiellement fait savoir qu'il était candidat au rachat de Manchester United il y a presque un mois. "Nous sommes officiellement inscrits dans le processus", a annoncé un porte-parole de l'homme d'affaires de 70 ans, cité le mardi 17 janvier par The Times.

Avant de se pencher sur le dossier de Manchester United, le patron d'Ineos a déjà tenté de racheter Chelsea. Une offre avait été déposée lorsque Roman Abramovich était forcé de vendre le club londonien en raison des sanctions du Royaume-Uni prises contre les oligarques russes par rapport à la guerre en Ukraine. Mais la proposition était arrivée trop tard et le dossier de Todd Boehly avait été retenu, ce qui avait poussé le Britannique à se concentrer sur les Red Devils.

Le Qatar envisage de posséder le club en même temps que le PSG

Premier à se manifester officiellement, Jim Ratcliffe va vraisemblablement devoir faire face à une concurrence venue du Moyen-Orient. Comme annoncé par le Guardian et confirmé par RMC Sport le 10 février, le cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, émir du Qatar, envisage de posséder Manchester United… en même temps que le Paris Saint-Germain. Les deux clubs seraient alors contrôlés par une entité distincte pour qu’ils puissent participer à la Ligue des champions, les règles de l’UEFA ne permettant pas aux clubs d’un même propriétaire de se rencontrer en Coupe d’Europe. Le dirigeant aurait notamment en tête le précédent Leipzig-Salzbourg.

Afin d’entrer dans ce cas de figure, le Qatar semble avoir trouvé une solution et veut démontrer à l’instance européenne que Manchester United ne serait pas géré par la même structure que le PSG, lui-même contrôlé par QSI (Qatar Sport Investments). Le club anglais pourrait être géré par une entité qui serait QIA (Qatar Investment Authority). Selon nos informations, le Qatar rencontre le même problème que pour Braga. L'idée de départ était de racheter le club portugais, mais Braga et Paris ne peuvent pas tous les deux évoluer en C1 avec le même propriétaire, en l'occurrence QSI. Ils sont donc entrés dans le capital sans avoir la majorité des parts. Cette fois, l'émir qatari ne souhaite pas se contenter de racheter des parts de Manchester United: il veut le club.

QIA représente le fonds souverain du pays. S'il devait investir dans Manchester, il devrait créer une structure totalement indépendante de QSI, qui est l'une de ses filiales. Il faudrait prouver cette séparation devant l'UEFA. Nasser Al-Khelaifi siège au conseil d'administration de QIA, ce qui montre la complexité de l'opération pour une totale indépendance entre des potentielles futures structures et un rachat de Mancheser United. En 2011, la famille al-Thani aurait déjà formulé une offre de plus d'un milliard de livres sterling pour United (1,2 milliard d’euros), refusée par la famille Glazer.

La famille Glazer souhaite recevoir 6,7 milliards d’euros pour la cession de Manchester United. Comme rapporté par la BBC ce lundi, cette première étape de la vente des Red Devils, qui doit donc aboutir à des offres formelles, s’est déroulée "de manière positive". Si les intérêts de Jim Ratcliffe et du Qatar ont été médiatisés, il n’est pas à exclure que d’autres potentiels acquéreurs venus des Etats-Unis ou d’Asie se manifestent. La bataille s’annonce rude.

F.Ga