Manchester United: Ratcliffe s'en prend à "certains joueurs pas assez bons et surpayés" (et il cite des noms)

Froid, mais lucide. Un an et demi après son arrivée aux manettes de Manchester United, Jim Ratcliffe est confronté à une dure réalité: malgré des investissements colossaux sur le marché des transferts et un changement d'entraîneur à l'automne, le club est seulement 14e de Premier League. Deux jours après la victoire à domicile manquée contre Arsenal (1-1), l'homme d'affaires britannique s'exprime dans une interview à la BBC et y fait un bilan sévère.
"Certains joueurs ne sont pas assez bons et d'autres sont probablement trop payés, mais il faudra du temps pour que nous formions l'équipe dont nous sommes pleinement responsables et pour laquelle nous devons rendre des comptes", déclare notamment Jim Ratcliffe, aussi propriétaire de l'OGC Nice à travers le groupe Ineos.
Frustré par le coût de Sancho
Dans son viseur? Des joueurs recrutés avant son entrée dans le capital, en décembre 2023: "Si vous regardez les joueurs que nous n'avons pas acheté, il y a Antony, Casemiro, Onana, Hojlund, Sancho. Ce sont des choses du passé, qu'on le veuille ou non. Nous avons hérité de ces choses et nous devons faire le tri".
En ce qui concerne Jadon Sancho, "qui joue maintenant à Chelsea et dont nous payons la moitié du salaire", le milliardaire regrette d'avoir dû régler une nouvelle échéance sur son transfert. L'ailier de 24 ans, dont le bilan avec les Red Devils est de 12 buts et 6 passes décisives en 86 matchs, avait coûté environ 85 millions d'euros en 2021. "Cet été, nous avons déboursé 17 millions de livres (20 millions d'euros, ndlr)", déplore Jim Ratcliffe.
"Il nous faut du temps pour mettre le passé derrière nous et nous tourner vers l'avenir", ajoute-t-il, avant de citer Bruno Fernandes comme l'un des "grands joueurs" de cette équipe. "Nous avons besoin de Bruno, c'est un footballeur fantastique", dit-il.
"Amorim, un excellent manager"
Le cas de Ruben Amorim a également été évoqué. Malgré les mauvais résultats, la confiance est toujours présente: "Si je regarde l'effectif disponible pour lui, je pense honnêtement qu'il fait du très bon travail. Ruben est un jeune entraîneur exceptionel. Je le pense vraiment. C'est un excellent manager et je crois qu'il sera là pour longtemps".
Autre sujet abordé: la cure d'austérité lancée ces derniers mois au sein du club, avec notamment des suppressions de poste, des subventions coupées et la disparition d'avantages octroyés aux salariés. "Je sais que c'est impopulaire, mais ces décisions sont nécessaires pour remettre Manchester United sur une base stable", assure-t-il. "Si les gens veulent que Manchester United gagne à nouveau des trophées, nous devons faire cela. (...) Manchester United aurait été à court d'argent à la fin de l'année, sans acheter de nouveaux joueurs".