Premier League : quand Arsenal fait passer MU pour des enfants

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Entré dans la postérité après une énième fessée infligée par Man Utd à Arsenal, la mythique sortie « C'était onze hommes contre onze enfants » de Patrice Evra a pris un sacré coup de vieux. Nous étions alors en 2009, United venait de sortir les Gunners en demi-finales de Ligue des champions après une victoire (1-3) à l’Emirates Stadium. Wayne Rooney était déjà là côté mancunien. Theo Walcott tentait quant à lui d’animer les flancs des Gunners. Préféré à Olivier Giroud ce dimanche, Walcott s’est régalé, Rooney un peu moins.
Intouchables en première période, les hommes d’Arsène Wenger ont croqué leurs rivaux (3-0) lors de la 8e journée de Premier League. Un succès bouclé en vingt minutes, après trois réalisations limpides signées Sanchez (6e, 20e), auteur d’une superbe Madjer pour l’ouverture du score, et Özil (7e). Un chiffre résume l’emprise d’Arsenal en début de match : 76% de possession de balle après 25 minutes de jeu. Une domination totale qui s’est forcément amoindrie après la demi-heure, même si Ramsey a tenu au bout de ses crampons une balle de 4-0 (34e), sachant que jamais United n’a encaissé quatre buts lors des 45 premières minutes en championnat. Après la pause, Manchester retrouvera la balle sans parvenir à concrétiser.
Martial a surnagé
Quatre jours après le camouflet en Ligue des champions face à l’Olympiakos (2-3), la réaction d’Arsenal propulse les Londoniens à la deuxième place du classement, devant leurs rivaux du jour grâce à une meilleure différence de buts. Et devant sa télévision, forcément diverti par le spectacle, le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a pu apprécier les courbes de forme de ses attaquants.
Celle d’Olivier Giroud est à la baisse. Doublé par un Walcott très convaincant, l’ancien Montpelliérain n’est entré en jeu qu’à la 74e. De l’autre côté du terrain, Anthony Martial, même s’il est cette fois resté muet, a une nouvelle fois impressionné. Toujours calme, l’ancien de l’ASM dispose d’un temps d’avance sur ses adversaires. Et lorsqu’il entre en action, ses feintes cassent quelques reins. A 19 ans, il était ce dimanche l’un des rares Mancuniens à n’avoir rien d’un enfant.