PSG: comment Nasser Al-Khelaïfi va se défendre face à la justice suisse

Nasser Al-Khelaïfi, à sa demande, sera entendu par la justice suisse ce mercredi matin au parquet général de Berne, en Suisse. Celui-ci est convoqué en qualité de président de beIN Media Group à la suite de la procédure pénale ouverte à son encontre par le Ministère public de la Confédération Helvétique (MPC) depuis le 20 mars 2017 mais révélée seulement le 12 octobre dernier.
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La justice suisse le soupçonne notamment de "corruption privée et escroquerie" concernant l’obtention des droits télévisées des Mondiaux 2026 et 2030 au Moyen-Orient et au Maghreb.
Al Khelaïfi très confiant
"Il n’y a pas d’affaire. Cette enquête, c’est une excroissance du dossier instruit contre Jérôme Valcke. Nasser est très confiant. La justice suisse estime brumeux certains éléments récoltés, il va leur apporter une réponse", lâche un proche du président du PSG.
Jérôme Valcke, ancien secrétaire général de la Fifa est lui soupçonné "d’avoir accepté des avantages indus en lien avec l’octroi de droits média" de la part de Nasser Al-Khelaïfi.
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Le président du PSG va tenter de justifier que le contrat entre beIN Media et la Fifa, entériné sans appel d’offre, est en tous points légal.
De nouvelles révélations attendues
"Le contrat a été négocié normalement et de manière compétente par les services juridiques du groupe représenté par Nasser Al-Khelaïfi. Le contrat en question est même plus avantageux pour la Fifa que le précèdent. Il n’y pas eu d’appel d’offres pour ces droits et donc pas de concurrence, où est la corruption?" ajoute un proche du président parisien.
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Nasser Al-Khelaïfi, qui va répondre pour la première fois aux questions d’un procureur dans une audience, s’est longuement préparé à l’exercice. Le Qatari a entre autres reçu à Doha l’un de ses avocats, Me Francis Szpiner, ancien conseiller de Jacques Chirac, pour anticiper tous les points qui pourraient être évoqués lors de l’entrevue. Nasser Al-Khelaïfi sera également représenté par Me Grégoire Mangeat, bâtonnier de l’ordre des avocats de Genève, et Me Marc Bonnant, un autre grand conseil, membre de la Fédération suisse des avocats.
De nouvelles révélations sont attendues dans les deux camps ce mercredi. Le bureau du Procureur Général suisse prendra la parole devant la presse à l’issue de l’audience d’instruction. Une situation "inhabituelle" en Suisse d’après un proche du dossier.
Nasser Al-Khelaifi entend se faire discret lors de son entrée dans l’audience. En revanche, lui et sa défense n’ont pas encore acté s’ils communiqueront demain après l’audience.
Trois cas de figure: soit ses conseils prennent la parole, soit ils décident de ne pas communiquer, soit le Procureur général leur interdit de parler devant la presse.