PSG: un Ballon d'or de Messi va-t-il rapporter gros à Paris?

Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Luka Modric... Si le Ballon d'or, récompense avant tout symbolique, n'est accompagné d'aucun chèque pour l'heureux élu, tous les derniers lauréats ont touché une prime exceptionnelle de leur club après leur sacre. Désormais, c'est même une habitude d'inscrire une clause spécifique dans les contrats.
Selon les Football Leaks, Lionel Messi avait perçu 5 millions d’euros de la part du FC Barcelone lors de son dernier trophée, en 2019. Quant à son ennemi intime, Cristiano Ronaldo, la prime du Real Madrid s’élevait pour lui entre 4 et 5 millions en 2017.
Pour l’anecdote, le milieu portugais André Gomes, à son arrivée au FC Barcelone en 2016 (il évolue désormais à Everton), avait négocié une prime record de 20 millions d’euros en cas de Ballon d’or. Les revenus publicitaires et les primes des équipementiers pèsent également lourd pour les joueurs. Depuis l’an 2000, cela concerne principalement Nike et Adidas, sponsors de 16 des 19 derniers lauréats. Eux aussi peuvent payer plus cher, voire renégocier les contrats qui les lient aux joueurs.
>>> La cérémonie du Ballon d'or en direct
Les Ballons d’or évoluent dans des clubs déjà richissimes
Et les clubs, eux? Que gagnent-ils dans cette histoire? Aujourd'hui, aucune étude sérieuse n’existe sur la corrélation entre augmentation des revenus pour un club et le gain d’un Ballon d’or pour l’un de ses joueurs. La raison la plus évidente est que depuis vingt ans, les vainqueurs du trophée appartiennent déjà aux clubs les plus riches du monde.
Après le 7e Ballon d'or de Lionel Messi ce lundi soir, le premier avec le maillot du Paris Saint-Germain, le prestige et la publicité pour le club parisien seront considérables. C'est la première fois depuis 1991 et Jean-Pierre Papin que ce trophée est décerné à un joueur du championnat de France. Mais les revenus du club ont déjà augmenté très fortement du fait de la présence de l’Argentin dans l’effectif, grâce à de nouveaux sponsors, à la billetterie et la vente de produits dérivés.
L'AC Milan a enregistré une baisse de revenus après le sacre de Kaka
Les clubs concernés par un lauréat du Ballon d’or depuis la saison 2004-2005, (Real Madrid, FC Barcelone, Manchester United et AC Milan) ont vu leurs revenus évoluer sans corrélation ni causalité avec le gain du trophée. Pour preuve, si le Real, Barcelone et Manchester ont vu leurs profits augmenter de manière exponentielle entre 2004 et aujourd’hui, les sacres de Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi n’ont pas modifié ou accéléré la trajectoire des revenus.
Par exemple, le FC Barcelone a enregistré sa plus forte augmentation entre 2018 et 2019 (+150 millions d’euros) alors même que le dernier Ballon d’or de Messi datait de 2015. Le Milan AC fait même office de contre-exemple puisqu’après le succès de Kaka en 2007, les revenus du club italien ont reculé de 30 millions d’euros sur les deux saisons suivantes.