Cristiano Ronaldo convaincu par un "régime fiscal italien très attractif"

La décision de Cristiano Ronaldo de rejoindre la Juventus en 2018 n’était peut-être pas seulement dictée par la beauté du Piémont, ou de nouveaux objectifs sportifs. Son avocat, José Antonio Choclan, a confié que le régime fiscal pratiqué en Italie l’avait probablement aussi convaincu.
Depuis la nouvelle loi de finances 2017, le pays applique la "flat tax" qui assure un taux d’imposition très bas sur les revenus de ses résidents étrangers. Selon certains calculs, l’ancien joueur du Real Madrid réaliserait une économie d’impôt estimée à 30 millions d’euros par an.
"Le régime fiscal italien est très attractif"
"Il connaît les raisons (de son départ, ndlr), je ne les connais pas, a confié Choclan, en marge du World Football Summit, dans des propos relayés par As. Une politique indue en Espagne peut décourager les joueurs de venir, c'est évident. Dans la réflexion d’un joueur au moment de prendre sa décision, il ne pense pas seulement à l’aspect sportif, l'élément de taxation entre aussi en compte. Je vous conseillerais de faire ce calcul. Le régime fiscal italien est très attractif. Je suppose que ce n’est pas la seule raison pour laquelle un joueur décide d’y aller. En Espagne, c’est difficile d’assumer un régime aussi flexible, mais ils essaient de le modifier. Il suffirait de ne pas décourager. Avec les normes en vigueur, il existe une marge suffisante pour avoir ces incitations extraordinaires."
Le 21 janvier dernier, Ronaldo avait été condamné à 19 millions d’euros et deux ans de prison par la justice espagnole après avoir été reconnu coupable de quatre chefs d’accusation dont ceux d’évasion fiscale et de fraudes fiscales. Il était accusé d’avoir caché des retombées de droits à l’image au trésor public entre 2011 et 2014 alors qu’il évoluait au Real Madrid (2009-18). Selon la justice espagnole, il avait également déclaré 11,5 millions d’euros de revenus sur la même période alors que ses salaires réels s’élevaient à 43 millions d’euros.