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Pastore défend son style de jeu et critique les stats dans le football

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Dans un entretien à France Football à paraître ce mardi, Javier Pastore, le milieu de terrain de l'AS Rome, s'est confié sur son rôle sur le terrain, mais aussi sur sa vision du football moderne.

Si Javier Pastore ne porte plus le maillot du Paris Saint-Germain, il à marqué à sa façon les esprits de tous les supporters. A désormais 30 ans, celui qui joue pour l'AS Rome reste un personnage à part dans le monde du football, où il détonne par son style atypique.

"Mon style de jeu, soit tu l'aimes, soit tu le détestes. C'est comme ça. Et quand je ne me sens pas bien physiquement ou que je ne fais pas un bon match, c'est plus facile de me pointer du doigt et de m'insulter, confie Javier Pastore dans un entretien à France Football, à paraître ce mardi. Ça se voit direct, je ne peux pas me cacher. À l'inverse, quand tout se passe bien, tout peut aller très vite. Je peux passer du pire joueur au meilleur en quelques instants".

"La vitesse de jeu, ce n'est pas que courir tout droit, non?"

Première grosse prise du Paris Saint-Germain à l'été 2011 contre 42 millions d'euros, l'Argentin est reparti la saison dernière en Italie. Au cours de son passage en France, Javier Pastore aura suscité de nombreux débats. "Les gens ne comprennent pas que rendre le ballon rapide fait de ce jouer un mec rapide au final, non?", se défend "El Flaco.

"La vitesse de jeu, ce n'est pas que courir tout droit. C'est surtout accélérer le jeu. Tu peux être le mec le plus rapide au monde mais si tu ne sais pas quoi faire du ballon et que tu le gardes vingt secondes dans les pieds... Au final, tu es un joueur lent qui ralentit son équipe", explique le joueur qui vient de fêter ses 30 ans en 2019. Au PSG, malgré de nombreux titres gagnés, Javier Pastore a laissé un sentiment d'inachevé par des absences répétées dues à de nombreuses blessures.

"Sur dix passes, je vais en tenter dix pour faire une passe décisive."

En dépit d'un physique qui l'a souvent trahi, Javier Pastore estime encore être un joueur décisif. "Parfois, tu peux avoir 99 % de passes réussies mais aucune n'a créé un décalage ou une occasion de but", résume l'homme aux 18 trophées avec le PSG. "J'en parlais beaucoup avec ceux qui s'occupaient des stats au PSG. On avait des débats sur la question. Ils voulaient à tout prix parfois que j'augmente mon ratio de passes réussies.

Je leur disais: "Sur dix passes, je vais en tenter dix pour faire une passe décisive. S'il y en a trois qui passent, ce sont trois occases de buts. Et selon l'attaquant qu'on a, ça fait un ou deux buts..." Je préfère louper sept passes mais que les trois autres nous offrent une occase au final. Après, chacun son style de jeu", se défend l'Argentin. Pastore a eu du mal à se relancer à l'AS Rome, toujours perturbé par les blessures, en disputant seulement 17 matchs (toutes compétitions confondues) au cours de sa première saison dans la capitale italienne.

GL