Serie A: après sa pénalité de 15 points, la Juve accrochée par l'Atalanta mais défendue par ses supporters

Quelques heures après le coup de massue, les supporters de la Juve ont pu assister à un match spectaculaire ce dimanche soir. Pénalisés de 15 points pour des plus-values jugées surévaluées lors de transferts de joueurs ce vendredi, les Turinois se sont vidés l'esprit à domicile face à l'Atalanta.
Soutenus par leurs fans, les coéquipiers d'Angel Di Maria ont certes été tenus en échec mais il n'en demeure pas moins que le spectacle produit est rassurant. Passés de la 3e à la 10e place du classement après cette sanction, contre laquelle ils ont annoncé un probable recours, les Bianconeri ont fait preuve de caractère pour éviter la défaite dans un match spectaculaire où l'ancien Parisien a brillé, étant à la fois buteur et passeur décisif.
Les supporters turinois font front avec leur club
"Serie A ou Serie B, nous sommes toujours ici seulement pour la Juventus", clamait une banderole étendue sur les grilles du stade et l'hymne de la Ligue italienne a été hué avant le match. Malgré cette ambiance d'union sacrée, la pression était toutefois immense sur les épaules des Bianconeri. Cela peut expliquer les cadeaux défensifs assez inhabituels de la Juve, à commencer par la faute de main du gardien Wojciech Szczesny sur l'ouverture du score d'Ademola Lookman (0-1, 5e).
À la reprise, alors que la Juve avait repris les devants, Danilo a raté une relance dont a profité Joakim Maehle pour égaliser 2-2 (46e) puis Lookman a été totalement oublié et a pu signer son deuxième but de la soirée de la tête (2-3, 53e). Ce dernier conforte sa deuxième place du classement des buteurs avec onze réalisations.
Le récital de Di Maria
Mais les Bianconeri portaient en eux une immense rage, à l'image d'un Massimiliano Allegri particulièrement agité devant son banc. Après leur entame ratée, ils se sont rués à l'assaut des Bergamasques qui, dépassés, ont concédé un penalty que Di Maria a converti (1-1, 25e).
L'Argentin s'est ensuite illustré par une délicieuse talonnade à l'origine du deuxième but, signé Arkadiusz Milik d'une reprise parfaite (2-1, 34e). Et c'est encore en talonnade, sur coup franc, qu'il a offert à Danilo l'occasion de se racheter en égalisant à 3-3 d'une frappe limpide à ras de terre (65e).
Ce point ne compensera évidemment par les quinze perdus vendredi. Mais il montre que la Juve est décidée à se défendre, sur les pelouses comme devant les instances sportives, comme l'a rappelé son directeur général Maurizio Scanavino. "Nous ne sommes pas les seuls à penser qu'il s'agit d'une sentence injuste, je remercie les tifosi des autres équipe et d'autres gens du football qui ont compris que ces décisions étaient exagérées", a-t-il déclaré avant le match sur DAZN, en rappelant que le club allait contester ces sanctions devant le Comité olympique italien (Coni).