Mercato: qui est Riechedly Bazoer, international néerlandais dans le viseur de l’OM

Considéré comme la nouvelle pépite de l’Ajax
A 25 ans, Riechedly Bazoer n’a pas vraiment confirmé les énormes espoirs placés en lui. Formé au PSV Eindhoven, le jeune milieu de terrain suscite l’intérêt de nombreux clubs depuis ses jeunes années. Manchester City s’y est intéressé tout comme l’Ajax Amsterdam, qui l’a recruté en 2012, hors période de mercato. Cela a valu une interdiction de porter le maillot des Lanciers en 2012-2013 en plus d’attiser l’intimité entre les deux rivaux honnis. Champion d'Europe U17 avec les Pays-Bas en 2012, il était annoncé comme la future pépite de l’Ajax.
Un destin international, puis l’échec en Allemagne
Bazoer a justifié cet engouement à ses débuts. Lancé avec les pros en décembre 2014 à 18 ans, le jeune milieu de terrain est vite devenu titulaire aux côtés de Dany Klaassen sous les ordres de l’entraîneur Frank De Boer. Il a cumulé 22 rencontre lors de sa première saison, puis 39 (5 buts dont le plus rapide à l'Ajax Arena après 26 secondes de jeu, 5 passes décisives) lors de la suivante en 2015-2016, marquée par des chants et cris racistes tenus contre lui par des supporters de l'ADO Den Haag.
Ses performances lui ont valu d’être appelé en sélection néerlandaise à l’automne 2016 (6 sélections) et d’attirer l’œil de plusieurs grosses écuries européennes (Chelsea, Naples…). Mais c’est aussi à ce moment que sa jeune carrière a subi un premier coup d’arrêt avec un temps de jeu beaucoup plus restreint sous les ordres de Peter Bosz, nommé à la place de De Boer à l’été 2016.
Une disgrâce qui s’explique alors par quelques blessures et des problèmes disciplinaires (il avait été écarté pour un match contre le Panathinaikos). Conscient d’un départ prochain de son milieu de terrain, Bosz avait alors privilégié les jeunes joueurs. En janvier 2017, Bazoer avait finalement pris la direction de Wolfsburg contre 12 millions d’euros. En Allemagne, l’aventure a viré au fiasco. S’il a beaucoup joué les six premiers mois et les six de la saison suivante, le milieu de terrain a peiné à s’adapter au rythme du championnat. "Riechedly est considéré comme l'un des plus grands talents néerlandais, avait reconnu l’entraîneur de l’époque Andries Jonker. Mais il est récemment venu me voir et m’a dit: 'Coach, les choses vont vraiment très vite en Bundesliga'. Aux Pays-Bas, tactiquement et techniquement, le jeu est correct, mais en termes de combat et de rythme, c'est complètement différent de celui de l'Allemagne." Il n’a finalement jamais réussi à se faire au rythme en Allemagne.
Placardisé à Porto après avoir rendu "furieux" Conceicao
En difficulté en Bundesliga, il a alors rejoint le FC Porto à l’été 2018. Nouvel échec avec deux matchs disputés, dont un en Ligue des champions. La raison: un retard à l’entraînement rédhibitoire aux yeux de Sergio Conceicao, entraîneur du club portugais. "Je sentais que ça se passait bien, avait confié le joueur après son départ. L'entraîneur avait confiance en moi et m'a laissé jouer en Ligue des champions. Mais une chose a tout changé. Pour des raisons personnelles, je suis revenu à l’entraînement avec trois jours de retard et l'entraîneur m'a sanctionné. Il était tellement furieux qu'il ne voulait pas que je revienne dans l'équipe première. J'ai donc dû être réaliste et chercher une autre voie. Je voulais jouer plus de minutes."
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Bazoer est alors rentré à Wolfsburg six mois plus tard (janvier 2019) pour repartir aussitôt en prêt aux Pays-Bas à Utrecht où les choses se sont mieux passées avec un temps de jeu plus conséquent (14 matchs). Là, il avait aussi étalé son caractère parfois bouillant en se faisant expulser dès son deuxième match pour avoir bousculé le 4e arbitre, après avoir chambré des adversaires sur leurs différences de revenus. Il avait écopé de trois matchs de suspension.
Repositionnement et relance à Arnhem
Son aventure à Utrecht lui a permis de retrouver du temps de jeu au sein d’un championnat qu’il connaît bien. A l’été 2019, il a finalement quitté définitivement Wolfsburg deux ans et demi après son arrivée. Direction: le Vitesse Arnhem contre 1,5 million d’euros. Un retour au pays payant avec 22 matchs la première saison. La nomination de l’Allemand Thomas Letsch en 2020 a dessiné un tournant dans sa carrière puisque le technicien l’a repositionné en défense centrale (ce qui ne l’a pas empêché de conserver son numéro 10) où il a enchaîné les prestations solides et participé à la belle saison de l’équipe: une finale de Coupe nationale (perdue face à l’Ajax) et une quatrième place du championnat, synonyme de qualification en Conference League. Il y a croisé le chemin du Stade Rennais à deux reprises lors de ce parcours achevé en 8e de finale face l’AS Rome, futur vainqueur de la compétition.
Il a annoncé son départ du club en mai dernier à l’issue de son contrat, en remerciant le Vitesse de l’avoir relancé. "Je suis venu à Vitesse pour être à nouveau heureux et retrouver du plaisir dans le jeu, a-t-il écrit le 30 mai dernier. Nous avons eu de merveilleux succès à l'échelle nationale et européenne. Merci pour la confiance. Merci pour l'amour et le soutien que j'ai ressentis tout au long de mon séjour à Vitesse."
Dans les radars de plusieurs clubs français
Les bonnes performances de Bazoer à Arnhem attirent l’œil de nombreux clubs français depuis de longs mois. Lyon, Lille et Marseille ont été cités comme de potentiels prétendants lors de la belle saison 2020-2021. En mai, le Telegraaf confirmait l’intérêt de Marseille et d’un autre club français non dévoilé. Marseille aurait d’ailleurs tenté de le recruter l’été dernier. En vain. Un an plus tard, cet ancien grand potentiel du football néerlandais présente l’avantage d’être libre.