Pourquoi les cadors de Ligue1 ont ramé pour recruter cet été?

À neuf jours du gong final du mercato, des cadors de la Ligue 1 n’ont pas fini leurs emplettes. Le temps presse pour finaliser des arrivées essentielles dans une saison où les effectifs seront sollicités par les coupes d'Europe. Si Monaco semble avoir bouclé son marché, sauf opportunité (Marchisio?), Paris, Lyon et Marseille cherchent toujours à se renforcer. Petit tour d’horizon des contraintes qui ont retardé le marché de ces clubs.
L’effet Coupe du monde
Il s’agit d’un fait bien établi dans le milieu du foot. En général, un mondial repousse les négociations pour les transferts. Durant cette compétition, les joueurs peuvent prendre beaucoup de la valeur et les agents ne se privent pas de repousser les sollicitations à après la compétition afin de pouvoir négocier de meilleurs conditions pour leurs poulains.
Une vérité qui se confirme au niveau des clubs. Le montant d’un joueur peut grimper en flèche selon sa performance durant une Coupe du monde. Ainsi, Marseille n’a pu enregistré la venue de Caleta-Car que le 20 juillet. Soit presque une semaine après la finale de la Coupe du monde. Lyon a visé Yerry Mina mais s'est fait doubler par Everton.
Le fair-play financier comme frein
PSG et Marseille sont dans l’œil de l’instance de l’UEFA. En juin dernier, l’OM a été condamné à régler une amende de 100.000 euros pour avoir légèrement dépassé le cadre du fair-play financier. De plus, le club marseillais reste sous la surveillance de l’instance disciplinaire. Marseille doit donc surveiller ses dépenses, ce qui explique notamment la rigueur qu’ils se sont imposés dans le dossier Mario Balotelli.
Quant au PSG, il pensait avoir passé son examen de dossier devant la commission avec brio. Une joie de courte durée car la chambre de jugement, instance disciplinaire suprême du fair-play financier (FPF), a décidé de s’emparer du dossier parisien. La commission souhaite avoir son propre jugement et rien ne sera décidé, sanction ou pas, avant le début de la phase de groupe de la Ligue des champions, en septembre, avance Le Parisien.
Un marché trop cher
Les montants des transferts ne cessent de grimper. Lyon peut en témoigner. En bonne santé financière, le club de Jean-Michel Aulas souhaite investir beaucoup d’argent pour se renforcer en défense centrale mais pas à n’importe quel prix. Ainsi, les dirigeants rhodaniens ont ciblé Ruben Dias depuis un bon moment mais le défenseur a prolongé mercredi son contrat avec le Benfica Lisbonne. Jason Denayer est arrivé mais il ne semblait pas être le premier choix, tout comme la piste menant au Lillois Adama Soumaoro.
La donne est différente pour le PSG. Surveillé de près par le FPF, les dirigeants doivent se montrer patients. Surtout, la valeur d'un joueur hausse de quelques millions quand Paris s'y intéresse. La preuve avec le cas Julian Weigl. Dortmund aurait réclamé 50 millions d’euros pour le joueur de 22 ans. Le problème est le même en ce qui concerne le poste d’arrière gauche tant désiré par le PSG. La piste Alex Sandro a été jugée trop chère et l’Atlético réclamerait 30 millions d’euros pour Filipe Luis. Un joueur de 33 ans.
Les prix ne cessent de grimper mais les clubs français n’ont pas (encore) le pouvoir d’achat de la Premier League. Il est donc difficile pour les pensionnaires de la Ligue 1 de s’aligner sur les montants proposés, en transferts comme en salaires, par les clubs anglais. En un peu plus d'une semaine, les cadors français vont tenter de ne pas céder au panic buy.