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"Un grand jour", "N'insistez pas": la victoire de la Super League vue d'Espagne

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Favorable à la Super League, en conflit avec l'UEFA, l'arrêt de la justice européenne était scruté en Espagne, le Real Madrid et le FC Barcelone étant les deux principaux clubs derrière le projet dissident.

C'est sans surprise en Espagne, terre du Real Madrid et du FC Barcelone, que les réactions à l'arrêt de la Cour de justice européenne en faveur de la Super League contre l'UEFA sont les plus marquantes. La décision fait la une de tous les médias, aussi bien sportifs que généralistes. "C'est une victoire au moins partielle de la Super League", souligne ainsi El Mundo.

Florentino Pérez, président du Real Madrid, en première ligne dans l'organisation de la Super League, a évidemment triomphé: "Le monopole de l'UEFA et de la FIFA est terminé. Les clubs pourront enfin décider de leur avenir. Permettez-moi de dire aux clubs européens que nous vivons une nouvelle époque: nous pouvons travailler sans menaces. À partir d'aujourd'hui, le présent et l'avenir du football européen sont entre les mains des clubs, des joueurs et des supporters. C'est un grand jour dans l'histoire du football".

Le FC Barcelone a également exprimé sa "satisfaction" pour l'avenir du projet. "Le club estime que la viabilité du football européen à moyen terme passe par la création d'un concept tel que celui mis en place par A22 (société promotrice) pour la Super League. Un modèle compétitif qui apporte des solutions au calendrier surchargé et au nombre excessif de matches des équipes nationales".

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Tebas toujours très offensif contre la Super League

Cette victoire judiciaire ne décourage pas pour autant celui qui, en Espagne, le premier opposant à la Super League: Javier Tebas. Le président de la LaLiga, la ligue espagnole de football, s'est fendu de plusieurs tweets pour dénoncer ce qu'il considère être des conclusions hâtives des organisateurs et soutiens du projet dissident: "Ils commencent à intoxiquer, comme je l'avais prévenu. Ils ont toujours pu organiser des compétitions en dehors de l'environnement de l'UEFA et de la FIFA, et cela ne peut pas être interdit, la question est celle des conditions pour qu'ils soient sous l'organisation de l'UEFA et de la FIFA".

Le compte institutionnel de la LaLiga soutient la position de son président: "Aujourd'hui plus que jamais, il faut se rappeler que la Super League est un modèle égoïste et élitiste. Tout format qui n'est pas complètement ouvert, avec un accès direct, année après année, via les ligues nationales, est un modèle fermé. Le football européen a déjà parlé. N'insistez pas. #MéritezLeSurLeTerrain".

"Dès 2022, l'UEFA a mis en place une procédure pour autoriser de nouvelles compétitions telles que la SuperLeague", ajoute Javier Tebas, estimant que l'avis de la justice européenne n'a rien d'un séisme. Il en veut pour preuve un passage du communiqué de presse de la CJUE qui affirme: "Toutefois, une compétition telle que le projet Super League ne doit pas nécessairement être autorisée".

Enfin, Javier Tebas, qui aime l'outrance, s'est aussi permis de tacler durement Bernd Reichart, président de la société promotrice de la Super League, en le dissuadant d'aller "rouvrir le bar pour boire des verres jusqu'à 5 heures du matin comme il semble l'avoir fait ce soir".

https://twitter.com/julien_absalon Julien Absalon Journaliste RMC Sport