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Zidane provoque toujours l’émeute

Zinedine Zidane

Zinedine Zidane - -

La venue cette semaine de l’ancienne star des Bleus à Limoges pour y suivre un module de sa formation de manager de club n’est pas complètement passée inaperçue. Le tout dans une ambiance bon enfant. Récit.

L’ancien meneur de jeu de l’équipe de France, et 17 autres camarades de classe, ont bouclé jeudi à Limoges le deuxième des quatorze modules qui constituent le diplôme de manager général de club dispensé après deux ans de formation par le Centre de droit et d’économie du sport (CDES). Après une première session à Paris en octobre (méthode de travail du manager général), l’élève Zizou a planché pendant toute la semaine (8h30-18h30) sur le thème de l’économie du sport professionnel. « ZZ », mais aussi Eric Carrière, Olivier Dacourt, Makan Dioumassi ou Guéric Kervadec, et d’autres issus du football, du rugby, du basket, du hand et du volley, étaient présent. Seule Brigitte Henriques, avec l’équipe de France féminine en tournée aux Antilles, a « séché » les cours. La joueuse du PSG bénéficiera, comme le règlement l’y autorise, d’une session de rattrapage par vidéo.

L’unique représentante de la gente féminine de la 7e promotion n’aura pas pu voir de ses propres yeux les contorsions auxquelles la direction du CDES a dû se plier pour tenter de rendre inaperçu la présence du dirigeant du Real Madrid. « On a dû organiser les cours dans des endroits qui assuraient la discrétion à tous les participants, raconte Jean-Pierre Karaquillo, fondateur du CDES. On devait préserver Zinédine. » Débarqué dimanche soir à l’aéroport de Limoges, par avion de ligne, l’ancien champion du monde a eu la surprise de voir plusieurs fans l’accueillir. Une conférence de presse a été exceptionnellement organisée. En début de semaine, 300 jeunes s’étaient donné le mot pour venir recueillir un autographe de la star. « Hé Zizou apprends-moi à faire une roulette ! » Sourire de l’ancien ballon d’or. « Il est très disponible, mais ce n’est pas le but, explique Karaquillo, il est là pour travailler, et se fondre dans le groupe. »

Karaquillo : « Ils sont tout le temps ensemble, j’ai rarement vu ça »

Ses camarades le chambrent volontiers, et Zinédine fait le dos rond. « Il est d’une intelligence rare », affirme le patron du CDES. Les petits déjeuners se prennent en commun, libre après aux participants de prendre leurs repas avec qui et où bon leur semble. Visiblement, cette promotion-là est très unie. « Ils sont tout le temps ensemble, j’ai rarement vu ça », s’enthousiasme Karaquillo. Le soir, une fois les cours terminés, chacun regagne sa chambre d’hôtel. « On ne pouvait pas les héberger à l’université, vous imaginez ce que ça aurait donné ? » Prochain rendez-vous à Paris au siège de la Ligue de football. Au menu : organisation institutionnelle du sport professionnel. La date ? « Chut…, on ne dit rien, par respect pour les étudiants. » Et pour Zidane aussi.