JO 2018: Martin Fourcade en dit plus sur son avenir... rendez-vous en 2020

Martin Fourcade - AFP
La déception du relais masculin
"C'était un relais un peu délicat pour l’équipe, et l’ensemble des compétiteurs. En se mettant en difficulté dès le premier relayeur, c’était très compliqué ensuite de revenir. Il y a un peu de frustration car on finit nos Jeux là-dessus. Mais dès demain, quand on aura digéré cela, ce sera beaucoup de bonheur. L’ensemble de l’équipe a réalisé de très beaux JO."
Son bilan des Jeux
"Je suis passé à deux millimètres de ramener 5 titres olympiques sur la même olympiade. Cela aurait été historique. Mais je suis aussi peut-être passé à 5 millimètres de rentrer sans médaille. L’individuelle, je l’ai un peu en travers car c’est une course que j’apprécie. C’était une course parfaite jusqu’aux deux dernières balles ratées. C’est la seule course où j’ai des raisons d’être déçu. Mais au niveau du bilan global, c’est plus qu’une réussite."
Sur la suite de sa carrière
"Je n’ai pas l’impression d’avoir changé de dimension, je veux rester un athlète avant tout. Il y a encore des choses à aller chercher cette saison. Me glorifier ne va pas m’aider à aller chercher des titres. La suite? Je n'en ai aucune idée. J’y ai beaucoup réfléchi pendant ces JO. Certains jours, je me disais que ce serait bien de s’arrêter après ces sacres. D’autres jours, je me disais que c’est un tel événement que j’aurais encore envie de le vivre dans quatre ans. Dans ma tête, c’est un peu un mixte entre ces deux réponses. Je vais me projeter sur les deux années qui arrivent. Je vais me reposer au printemps après cette année éprouvante et cette bataille de haut vol avec Johannes Boe. Je vais prendre le temps de souffler avant de repartir sur des bases saines, si c’est ce dont j’ai envie."
Sur le choix du porte-drapeau pour la cérémonie de clôture
"On m’a demandé si je souhaitais faire porte-drapeau pour la cérémonie de clôture, et j’ai répondu que non. J’ai déjà eu la chance de le faire à Sotchi, puis ici en ouverture. Je trouve qu’Anaïs Bescond serait une bonne prétendante pour le faire. A titre personnel, j’aimerais aussi que ce soit un symbole fort pour l’avenir de la France. Malheureusement, des athlètes comme Perrine Laffont (titrée en ski de bosses) ou Julia Pereira de Sousa (en argent sur le snowcross) sont déjà rentrées en France. Certains sont encore en compétition comme Alexis Contin, qui a une histoire forte avec l’olympisme. Je pense aussi à Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, qui ont rapporté la première médaille (en argent en danse) sur glace à la France depuis 2002. Ce serait une très belle image.
VIDEO. "L'amertume" de Fourcade après le relais