JO 2021 (judo): l’entraîneur de Riner a reçu "un uppercut" après son élimination surprise

C’est la sensation de la nuit à Tokyo: Teddy Riner s’est fait sortir dès les quarts de finale du tournoi de judo des Jeux olympiques. Une élimination au golden score face au Russe Tamerlan Bashaev qui a contré une attaque du Français. Son entraîneur, Laurent Calleja accuse le coup.
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"Je n’ai jamais pris d’uppercut mais je pense que ça fait le même effet, a-t-il confié à l’issue du combat. Je suis complètement sonné. On n’est pas venu là pour ça. C’est la loi du sport, c’est comme ça. On savait que ça pouvait arriver, c’est arrivé, malheureusement. C’est quatre ans de boulot pour ça, c’est compliqué."
"Il aurait dû être un peu plus offensif"
Il défend aussi la stratégie de son poulain qui avait fonctionné face à Bashaev, en janvier dernier lors du Masters de Doha. Il laisse tout de même poindre quelques regrets sur le déroulement du match qui n’était pas loin de basculer du côté du Français.
"Il a déjà battu Bashaev il y a six mois sur deux waza-ari avec la même stratégie en ayant les deux mains posées parce qu’il ne faut pas faire du judo sur Bashaev avec une seule main, souligne-t-il. Il a appliqué ce qu’il devait appliquer. Il n’a pas été très offensif sur les attaques, c’est vrai. Il aurait dû être l’être un peu plus. La troisième pénalité (le Russe comptait deux cartons jaunes au moment de son contre, ndlr) allait presque tomber mais elle n’est pas tombée et quand on arrive au golden score, c’est quitte ou double à chaque fois. Il ne faut surtout pas arriver au golden score mais on y est arrivé et il s’est passé ce qu’il s’est passé.
Malgré l’immense déception, la journée de Teddy Riner n’est pas encore terminée. Le pensionnaire du PSG a deux combats pour aller chercher le bronze et monter sur un podium olympique pour la quatrième fois de sa carrière (bronze en 2008, or en 2012 et 2016). Il a rendez-vous à partir de 10h (5e combat de la session) pour son premier match de repêchage face au Brésilien Rafael Silva (qu’il a battu neuf fois sur neuf).
"Il ne faut pas sortir d’ici sans médaille"
"C’est ce qui va être le plus difficile, conclut Calleja. Il faut qu’il digère un peu un heure ou deux avant de le remobiliser pour aller chercher cette place de trois. Même si ce n’est pas la couleur qu’on est venu chercher, c’est une médaille importante à aller décrocher quand même. Il ne faut pas sortir d’ici sans médaille."