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JO 2022: Benjamin Cavet au pied du podium sur les bosses, pas encore de deuxième médaille pour la France

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Benjamin Cavet, Anglais d'origine et naturalisé français en 2012, a pris ce samedi la quatrième place lors de l'épreuve de ski de bosses aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin. Une compétition remportée par le Suédois Walter Wallberg.

La place la plus frustrante. A 28 ans, pour ses troisièmes Jeux olympiques, le Français Benjamin Cavet a terminé quatrième de la finale de ski de bosses, ce samedi. Une finale dominée par le Suédois Walter Wallberg, qui est parvenu à décrocher l’or devant la superstar canadienne Mikaël Kingsbury, champion olympique en 2018 et considéré comme le meilleur skieur de bosses de l'histoire. A Pékin, le podium est complété par le Japonais Ikuma Horishima. Pour Cavet, ce classement a forcément un côté rageant, lui qui se sentait en pleine forme depuis son arrivée en Chine. Avec un score de 79,44, il a réalisé lors de la manche finale son meilleur des trois runs du jour.

"Je ne peux pas avoir de regret"

"Juste avant les qualifs, j'ai vraiment fait des entraînements de dingue. L'objectif reste la médaille. Je sens que j'ai toutes mes chances", avait-il confié, ambitieux malgré des derniers mois assez compliqués. Freiné par des douleurs à un talon, le vice-champion du monde de ski de bosses 2017 et 2021 est arrivé aux Jeux avec un seul podium de Coupe du monde cette saison au compteur (3e à Idre Fjäll, en Suède, en décembre). Huitième à Sotchi en 2014, vingt-cinquième quatre ans plus tard à Pyeongchang, il est passé tout près d’offrir une deuxième médaille à la France lors de ces JO, quelques heures après l’argent remporté par l’équipe de France de biathlon sur le relais mixte.

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"On a montré le meilleur côté du ski de bosses, a-t-il commenté après la finale au micro de France TV. On a vraiment tout donné. Je n'ai pas l'habitude de skier avec la douleur. Je ne peux pas avoir de regret. Je n'avais plus rien dans le sac." L’histoire aurait été belle. Né à Maidstone, petite ville anglaise du Kent, Cavet a rejoint la France à l’âge de 10 ans, dans les valises de ses parents, pour suivre son père Andrew qui passait ses hivers dans les Alpes en tant que moniteur de ski. Un changement de vie radical pour celui qui a été nationalisé français en 2012. Il va maintenant encourager son amie et coéquipière d’entraînement, Perrine Laffont, championne olympique en 2018 et qui devra réaliser le run parfait dimanche en finale pour repartir à nouveau avec l'or.

https://twitter.com/rodolpheryo Rodolphe Ryo Journaliste RMC Sport