RMC Sport

JO 2022: Fillon Maillet, Pinturault... les tops et flops des Bleus

placeholder video
Avec 14 médailles glanées aux Jeux olympiques 2022 de Pékin, l’équipe de France est passée tout près d'égaler son record de 15 breloques glanées en 2014 et en 2018 à Sotchi et Pyeongchang. Si les Bleus ont fait une belle razzia en biathlon grâce notamment à Quentin Fillon Maillet, star française de ces JO, des favoris comme Alexis Paturault en ski alpin ou Perrine Laffont en ski freestyle ont déchanté.

Les Bleus flirtent avec le record de médailles

Clap de fin pour les Jeux de Pékin. Après une quinzaine riche en émotions, l’équipe de France s’apprête à quitter la Chine avec le sentiment du devoir (presque) accompli. Car l’objectif de 15 médailles, le record pour des JO d’hiver obtenu à Sotchi en 2014 et à Pyeongchang en 2018, a quasiment été atteint. En Chine, les Bleus ont conquis 14 breloques : cinq en or, record de Pyeongchang égalé, sept en argent et deux en bronze.

>> JO2022: revivez la dernière journée de compétition

LES TOPS

Une énorme razzia au biathlon

Avec sept médailles olympiques, les biathlètes tricolores se partagent la moitié du "gâteau." Du relais mixte masculin jusqu’à la médaille d’or surprise de Justine Braisaz-Bouchet en mass start, les Bleus (avec les Norvégiens) ont montré qu’ils dominaient cette discipline sur le site de Zhangjiakou. Principal pourvoyeur de médailles (cinq en six courses dont deux en or), Quentin Fillon Maillet restera LA star de ces Jeux.

Quentin Fillon Maillet dans l’histoire

Il y avait Martin Fourcade, il y a désormais Quentin Fillon Maillet. Dans le sillon du champion catalan, le biathlète de 29 ans, bredouille il y a quatre ans à Pyeongchang, a crevé l’écran aux Jeux de Pékin. Avec cinq podiums dont deux titres olympiques en individuel et sur la poursuite, il est devenu le premier athlète français à remporter plus de trois médailles sur une seule édition des Jeux d’hiver, dépassant Martin Fourcade et Anaïs Bescond en 2018. Il a l’honneur d’être le porte-drapeau des Bleus à la cérémonie de clôture.

Clément Noël, la consécration

Le surdoué enfin au sommet. Attendu tout en haut de l'affiche depuis plusieurs années, Clément Noël, vainqueur du slalom, a concrétisé les attentes avec le premier titre olympique du ski alpin tricolore depuis Antoine Dénériaz sur la descente en 2006 à Sestrières. A 24 ans, Noël a su produire son meilleur ski le bon jour, alors qu'il cherche depuis plusieurs années de la régularité sur cette discipline qui demande de skier sur un fil. "Il y a eu plein d’émotions dans cette journée. Tout est décuplé aux JO", a-t-il confié sur RMC, après avoir essuyé quelques larmes sur la ligne d’arrivée.

Papadakis-Cizeron enfin en or

Il ne leur manquait que ce titre. Quatre ans après l’épisode de la robe et une médaille d’argent au goût amer à Pyeongchang, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont pris leur revanche et enfin remporté l’or olympique. Le couple tricolore qui a désormais tout gagné s’est imposé avec la manière et un record de points. "C’est énorme. Ça surpasse toutes les attentes, a savouré Papadakis sur RMC. Le temps s’est ralenti ces quatre dernières années, jusqu’au dernier moment. C’est vraiment spécial. On a du mal à mesurer ce qu’il vient de se passer.”

LES FLOPS

Alexis Pinturault a tout raté

Le skieur de Courchevel était venu pour chercher l’or olympique qui manque à son palmarès. Il repart sans aucune médaille. Le leader des Bleus s'est effondré, en larmes devant la presse, après sa chute, douloureuse pour l'épaule et pour le moral, lors du combiné alpin dont il était favori. Sacré n°1 mondial l'an dernier, "Pintu" n'a pas retrouvé "la flamme" et l'énergie cette saison. Les Jeux, qu'il quitte sans médaille individuelle et avec le constat d'être épuisé mentalement, n'ont pas fait exception. A bientôt 31 ans, il a peut-être disputé ses derniers JO.

Tessa Worley n’a pas vaincu la malédiction des Jeux

La porte-drapeau des Bleus avec Kevin Rolland a beau avoir l’un des plus beaux palmarès du ski français, elle a encore échoué pour ses 3emes Jeux olympiques. A 32 ans, celle qui compte 15 victoires en Coupe du monde, est sortie de piste en géant, sa discipline de prédilection. Elle a aussi terminé à la 19eme place du super-G. Il n’y aura donc jamais de médaille olympique à son cou. La skieuse du Grand Bornand a annoncé qu’elle avait disputé "ses derniers Jeux."

La désillusion Perrine Laffont

Ultra-dominatrice pendant la majeure partie de la dernière olympiade, la championne olympique 2018 de ski de bosses avait vu la concurrence se rapprocher sérieusement depuis le début de la saison et les JO de Pékin ont confirmé la tendance. Très (trop?) attendue, l'Ariégeoise de 23 ans n'a jamais complètement réussi à se lâcher en finale. Elle a elle aussi échoué au pied du podium, sans avoir pour le coup grand-chose à reprocher aux juges.

Ça ne farte pas pour les Bleus du snowboardcross

Les Tricolores nourrissaient de grands espoirs de médaille sur l'épreuve par équipes mixtes, qui faisait son entrée au programme des Jeux. Ils sont rapidement partis en fumée. Les deux duos français engagés, Chloé Trespeuch-Merlin Surget et Julia Pereira de Sousa-Loan Bozzolo, ont été sortis dès les quarts de finale. La faute à un problème de fartage qui a perturbé leur glisse. "Pardon à nos athlètes", s’est même excusé le directeur du snowboard Luc Faye, surpris par… les chutes de neige. Heureusement, Trespeuch a sauvé l'honneur avec sa médaille d'argent en individuel, huit ans après son bronze à Sotchi.

ABr