J0 2022: les excuses du patron du snowboard français après le gros loupé sur l'épreuve par équipes

Luc Faye, pourquoi ce message sur les réseaux sociaux "pardon aux athlètes" ?
Pardon parce qu’on les a empêchés de gagner, de performer. J’ai l’habitude de dire que la première mission de l’encadrement, c’est de ne pas empêcher les athlètes de gagner. Si l’encadrement peut amener un plus pour les aider, c’est tant mieux. Mais la première chose c’est de ne pas les empêcher de gagner. Là, malheureusement, il y a eu une erreur de notre part. Cela explique ce pardon que je leur adresse.
Il semble que cela soit une erreur de fartage...
C’est une erreur de choix de fart comme ça peut arriver sur la base appliquée la veille. Ce sont des neiges très compliquées comme on en retrouve aux Etats-Unis ou au Canada. Ce sont des neiges qu’on maîtrise moins bien que d’autres. On n’a pas fait la bonne préparation sur les planches. On n’a pas pu réagir pour corriger l’erreur. Toutes les météos qu’on avait prises annonçaient beaucoup moins de neige. On s’est retrouvé avec plus de quantité de neige que prévu. On a fait un premier débrief avec les techniciens. On va apprendre cette erreur. On va tout faire pour que ça n’arrive plus. C’est clair qu’aujourd’hui on s’est trompé.
Il était impossible de corriger après le premier quart de finale ?
Non. Entre les entraînements et le début des quarts de finale, il y a eu des essais en permanence. On avait un technicien sur des skis de fond qui essayait de corriger. Tout a été essayé. On s’est trompé sur l’application des bases et ce n’était plus possible de corriger pendant la course.
Aucun athlète n’a pointé du doigt les techniciens malgré la déception...
On a une super équipe entre les athlètes et l’encadrement. Tout le monde est solidaire. Personne ne va pointer du doigt un responsable. En tant que directeur d’équipe je dois assumer nos responsabilités. C’est juste vis-à-vis des athlètes de leur demander pardon. Nous devons assumer. Les athlètes n’en veulent pas aux techniciens ni à l’encadrement. On a des jeunes qui sont passionnés, ils soutiennent tout le temps l’encadrement et l’encadrement soutient les athlètes dans les moments difficiles. On a fait une erreur, il n’y a pas de raison de la cacher.
Lors des épreuves individuelles, c’était le bon mélange pourtant...
On est tous ensemble dans la victoire et tous ensemble dans la défaite. On pointe du doigt les techniciens quand ça perd comme aujourd’hui et on les oublie quand ça gagne. Ils se sont trompés, on s’est trompés. J’en assume la responsabilité globale. On avait le bon fart sur les épreuves individuelles. On n’avait pas le bon aujourd’hui et on était un peu les seuls à ne pas avoir le bon. Ca fait un zéro pointé. Ce sont surtout les athlètes qui doivent être déçus et nous qui sommes tellement désolés pour eux car il y avait moyen de faire quelque chose aujourd’hui.