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JO 2022: le clan Valieva accuse le grand-père de la jeune patineuse

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Le clan russe de la jeune Kamila Valieva, testée positive à la trimétazidine, se serait défendu en prétextant une contamination par erreur via… le grand-père de la patineuse.

La défense de la patineuse russe Kamila Valieva a évoqué une possible contamination accidentelle de la jeune prodige. La mère de Kamila Valieva, Alsu Valieva, et l'avocate Anna Kozmenko, représentantes de l’athlète, testée positive à un produit interdit (trimétazidine), se sont exprimées devant le Tribunal arbitral du sport, indiquant que la concentration du produit incriminé était négligeable. Selon le clan russe, c'est son grand-père qui pourrait avoir fait en sorte que la substance se retrouve dans le corps de Kamila. Il aurait pu boire quelque chose dans un verre, ayant laissé des traces de sa salive sur le verre avant que Kamila ne boive elle aussi dans ce verre.

D’après leur version, le grand-père de Kamila userait de cette molécule, utilisée pour soigner les angines de poitrine, afin de prendre soin de son cœur. Le grand-père de Kamila vit à 40 kilomètres de la maison de l'athlète à Moscou, rapporte la presse russe. Selon ces informations, il emmène sa petite-fille tous les jours aux séances d'entraînement ou reste parfois avec elle lorsque ses parents ne sont pas à la maison. Les experts ne croient pas à cette version. La trimétazidine, un vieux produit peu ou pas utilisé actuellement, selon les experts, est disponible sous forme de comprimés pelliculés ou de solution buvable.

L'échantillon B n'a pas encore été analysé

L'argument du "produit contaminé", c'est-à-dire de l'ingestion accidentelle d'une substance dopante sans faute de l'athlète, est doublement important: il peut permettre d'obtenir une levée de la suspension provisoire, mais également de ramener la sanction à une simple "réprimande sans suspension" lorsque le dossier sera tranché sur le fond. Dès la notification de son contrôle positif le 8 février, Valieva avait été suspendue provisoirement par l'agence russe antidopage (Rusada) avant d'obtenir le lendemain la levée de sa suspension après avoir fait appel.

Après avoir auditionné les différentes parties, dont Valieva, pendant six heures, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a décidé, sans se prononcer sur le fond de l'affaire, que la décision de Rusada de lever la suspension était justifiée et que la championne d'Europe 2022 pouvait continuer à participer aux JO 2022 où elle a remporté l'épreuve par équipes. Elle sera en lice dans l'épreuve individuelle, dont elle est la grande favorite, à partir de mardi soir.

Le CIO a jugé "inapproprié" d’organiser les cérémonies de remise des médailles tant que le fond de l’affaire n’est pas tranché. Par souci d’équité, l’instance olympique attendra donc que la violation des règles antidopage soit ou non établie. "Il y a de fortes chances de ne pas donner la bonne médaille à la bonne équipe", a fait savoir le CIO, mardi, alors que l'échantillon B de la patineuse russe n'a pas encore été analysé.

QM