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JO 2022: un "tourbillon d’émotions" pour Trespeuch après "la grosse claque" de Pyeongchang

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Quatre ans après sa désillusion lors des Jeux olympiques de Pyeongchang (5e en 2018), Chloé Trespeuch a décroché l’argent en snowboard cross, ce mercredi. La Française savoure.

Chloé Trespeuch (27 ans) a réussi son pari. Elle a décroché la deuxième médaille olympique de sa carrière, ce mercredi en snowboardcross. L’argent huit ans après le bronze à Sotchi et quatre ans après son échec traumatisant à Pyeongchang (5e) alors qu’elle s’était préparée pour l’or.

"Une grosse claque qui m’a permis de tout remettre en question"

"C’était hyper dur Pyeongchang parce que j’étais en forme, je savais que je pouvais gagner ce jour-là et je fais cinquième, rappelle-t-il. C’était le premier gros échec de ma carrière mais il m’a tellement apporté. C’était une grosse claque qui m’a permis de tout remettre en question. Ça m’a vraiment fait grandir, c’était très dur sur le moment mais il faut s’accrocher."

Alors Trespeuch, actuellement deuxième de la Coupe du monde, ne boude pas son plaisir. "C'est un tourbillon d'émotions, confie-t-elle. Je suis hyper contente, soulagée. En snowboard cross, il y a tellement d'actions, de rebondissements, que même si je savais que j’étais en forme et que je pouvais aller chercher cette médaille, il pouvait tout arriver. On l'a vu avec Julia Pereira de Sousa qui tombe en demi-finale... Ça demande de tellement de concentration pour prendre les bonnes décisions au bon moment. Il (le parcours) était physique, il m’a brûlé les jambes. Il fallait réussir à passer au-dessus de ça. J'ai envie de profiter. J'avais l'objectif de l'or, mais l'argent c'est déjà super cool, je suis très contente."

Elle pense désormais aux prochains JO en Italie en 2026, mais se donne le temps de savourer. "C’est pour ça que c’est aussi fort parce que, dans une carrière d’athlète, on est tout le temps dans le doute, conclut la skieuse de Val Thorens. Dès qu’on fait une bonne performance, tout est remis à zéro pour la prochaine compet’. On a des échecs, on se pose des questions si on a toujours le niveau d’aller gagner, si on prend les bonnes décisions sur la préparation physique, le matériel, le mental… Même ce matin, je n’ai pas fait de bons entraînements, ni de qualifications (8e). On se demande toujours si on a les capacités pour aller chercher cette médaille. Je travaille tous les jours depuis quatre ans pour ça et la Coupe du monde. C’est un ascenseur émotionnel tout le temps. Aujourd’hui, ça a bien marché."

NC avec Morgan Maury