JO 2024: le coup de gueule d'une athlète paralympique sur la différence de traitement pour la cérémonie d'ouverture à Paris

La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, à en croire les derniers éléments livrés mardi dernier pour le A-2, promet d'être spectaculaire - en même temps qu'un sacré défi logistique pour le Comité d'organisation (Cojo). Des navires transportant les délégations de chaque pays tout au long de la Seine, le tout sous les yeux béats de près de 600.000 spectateurs présents au fil de l'eau...
"On se sent lésés", les regrets de Pauline Déroulède sur la cérémonie d'ouverture
Mais en introduisant le faste lors du coup d'envoi des prochains JO (26 juillet), Paris 2024 ne va-t-il pas fausser le traitement de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, prévue quelques semaines plus tard (le 28 août) ? C'est en tout cas ce que craignent certains athlètes paras, dont la joueuse de tennis fauteuil Pauline Déroulède.
Dans un entretien accordé au Parisien ce samedi, la 15e joueuse mondiale regrette de ne pas pouvoir bénéficier de la même opportunité que les valides. "On nous dit souvent que nous sommes une seule et même équipe de France, qu’il n’y a qu’un seul Paris 2024, glisse-t-elle. Et là, on réalise que non. Les Olympiques auront leur cérémonie d’ouverture sur la Seine et nous ? Bah on ne sait pas. On se sent lésés."
"Le meilleur moyen c’est que les olympiques et les paralympiques ne forment qu’une seule et même équipe de France"
Pour précision, la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques devrait se dérouler place de la Concorde, donc en extérieur et au coeur de la capitale, et non pas dans un lieu clos comme le stade de France. Toujours est-il que le message envoyé n'est pas bon pour la Française : "Paris 2024 doit envoyer des messages formes en termes d’inclusion. Et là, on n’y est pas du tout."
La joueuse de 30 ans a néanmoins son idée pour tenter de faire évoluer les prises de position de Tony Estanguet, du Cojo et, bien sûr, de l'exécutif. "Il faut mêler des athlètes paras à la cérémonie des Jeux olympiques (...) Si Paris 2024 veut faire changer le regard sur le handicap, bouger les choses en termes d’inclusion, le meilleur moyen c’est que les olympiques et les paralympiques ne forment qu’une seule et même équipe de France." De là à voir défiler les athlètes olympiques et paralympiques tricolores ensemble sur la Seine dans deux ans, il n'y a qu'un pas à franchir... pour "ouvrir grand les Jeux" ?