JO 2024 (natation): "Léon Marchand n'était pas le meilleur", sourit le président de son club formateur

Qualifié ce dimanche matin pour la finale de sa discipline fétiche, le 400m 4 nages, Léon Marchand a enfin débuté ses Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet-11 août). Le Toulousain, multiple médaillé aux championnats du monde, a plusieurs chances de médailles pour ses premiers Jeux olympiques.
Le président de son club actuel et formateur, les Dauphins du TOEC de Toulouse, Vincent Gardeau a été l'invité de "l'Intégrale 100% Bleus" ce dimanche matin. Il suit Léon Marchand dans les bassins toulousains depuis que le champion français a trois ans.
"Léon (Marchand) a commencé tout jeune dans le club de sa ville, mais il avait voulu arrêter pendant un an ou deux parce que la natation n'était pas sa tasse de thé, l'eau était un peu froide, raconte en plaisantant son président. Finalement, il a repris vers ses huit ans. Mais en poussins, benjamins et minimes, ce n'était pas le meilleur français. Il était bon, mais pas le meilleur. Et c'est au fil de l'eau qu'il a grandi, muri et atteint sa plénitude."
"Un gamin qui n'a pas changé"
Les premiers résultats arrivent pour le nageur français de 22 ans, une belle 3e place aux championnats d'Europe juniors. "A cette époque, il devenait le meilleur français, mais pas européen. Et c'est au-fur-et-à-mesure qu'il est devenu la machine qu'on connaît", détaille Vincent Gardeau.
Les premières médailles autour du cou n'impressionnent pas Léon Marchand. "C'est un gamin qui n'a pas changé. Sa personnalité et ses traits de caractère sont restés les mêmes. C'est toujours un garçon sympathique, humble, travailleur, explique son président qui le connaît depuis 19 ans. Ce n'était pas un gamin exubérant, ce n'est pas un leader, c'est un garçon qui mène sa barque tranquillement."
Avec cette personnalité et une armoire à trophée qui commence à se remplir, la comparaison avec un autre toulousain, champion olympique Antoine Dupont se fait assez simplement. "Je trouve qu'ils ont pas mal de similitudes. Les deux ont cette même personnalité, la passion et ils ne cessent de progresser. J'ai envie de dire que c'est l'air du Sud-ouest, de Toulouse", se réjouit le président du club toulousain de natation.
Entraînements entre les Etats-Unis et Toulouse
Il y a trois ans, à seulement 19 ans, Léon Marchand a fait le choix de s'exiler aux Etats-Unis pour s'entraîner. De l'autre côté de l'Atlantique, le Français est coaché par un certain Bob Bowman (ancien entraîneur de Michael Phelps).
Un choix payant selon Vincent Gardeau: "Les Etats-Unis ont tamisé davantage sa personnalité de vainqueur. Il avait déjà gagné à Toulouse, mais là-bas, cela c'est décuplé. Aux Etats-Unis, il y a plus cette mentalité de ne pas vouloir une deuxième place."
Avec une maman nageuse qui a participé aux Jeux de Barcelone en 1992 et un papa médaillé d'argent aux championnats du monde de natation, Léon Marchand a cette mentalité de sportif de haut niveau. Le champion de France à 15 reprises, a appris aussi à gérer la pression. "Notamment l'année dernière avec les championnats du monde où il était favori, et il a remporté la compétition et a signé le record du monde", indique Vincent Gardeau.