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JO Alpes 2030: le gros tacle de Renaud Muselier, président de la région Paca, à Martin Fourcade

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Renaud Muselier a réagi lundi au renoncement de Martin Fourcade, initialement pressenti pour devenir président du comité d'organisation des JO d'hiver 2030 dans les Alpes françaises. Le président de la région Paca a dénoncé le comportement du sextuple champion olympique de biathlon.

Le renoncement de Martin Fourcade à la présidence du comité d'organisation des JO d'hiver 2030 dans les Alpes françaises constitue "paradoxalement un bol d'oxygène", selon les mots prononcés ce lundi par le président de la Région Paca Renaud Muselier.

"Paradoxalement, une situation qui était considérée comme un coup de froid avec son départ est en fait un bol d'oxygène", a déclaré à l'AFP le président Muselier, pour qui Martin Fourcade, sextuple champion olympique de biathlon, "est un sportif de très haut niveau mais c'est un solitaire, qui ne peut pas travailler en collectif".

"Très désagréablement surpris de ce qu'il a fait"

Annoncé avec insistance comme le futur président du COJOP 2030 depuis quelques semaines, Martin Fourcade a finalement renoncé. Une décision que les autres acteurs de ce dossier ont eu du mal à comprendre selon Renaud Muselier.

"Tout le monde autour de la table était très désagréablement surpris de ce qu'il a fait", a ajouté le président de la région Paca, estimant que "ce garçon nous promène depuis le départ" en multipliant les "conditions".

"Il connaît le projet par cœur et nous prétexter maintenant que Lyon, ça ne lui plaît pas, pour partir, alors que ça a été validé dans le bureau du Premier ministre il y a deux mois, c'est pas sérieux", a encore lancé Renaud Muselier, en référence à une demande de Martin Fourcade de ne pas installer le siège du COJOP dans cette ville, trop distante d'Annecy où il réside, en Haute-Savoie.

D'autres pistes relancées après le refus de Fourcade

Interrogé sur les autres candidatures au poste de président du COJOP, pour lequel Martin Fourcade était largement favori, Renaud Muselier a affirmé qu'"il y a des pistes qui s'ouvrent", avec de nouveaux "noms qui disent jusqu'ici on ne voulait pas créer de difficultés entre athlètes". L'homme politique a néanmoins estimé que ce "départ nous handicape parce qu'il nous fait perdre du temps".

Dans un communiqué commun, les régions Paca (Provence-Alpes-Côte-d'Azur) et Aura (Auvergne-Rhône-Alpes), le comité olympique et le comité paralympique français ont pour leur part regretté la décision de l'ex-biathlète.

"Alors même que tous les avis semblaient converger pour le porter à la présidence du COJOP, pour des raisons personnelles et nous les respectons, il ne souhaite pas aller plus loin. Il contribuera sans nul doute au succès du projet qu’il a lui-même participé à écrire";a réagi le CNOSF via un communiqué. "Dès l’origine, nous avons très fortement insisté sur ce que doivent être les Jeux d’hiver de 2030, qu’il s’agisse de durabilité, de sobriété, de vision de la Montagne de demain ou encore de l’implication des territoires et des habitants concernés."

Avant de conclure: "Tout ceci figure aux premiers rangs de nos préoccupations depuis le début. Nous continuons ensemble activement à travailler aux conditions et aux modalités de la gouvernance du COJOP des Alpes Françaises 2030 dont l’installation se tiendra le 18 février prochain, avec à sa tête un sportif motivé qui portera ce flambeau avec enthousiasme."

JGL avec AFP