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JO de Paris 2024: "Ouvrons grand les yeux" sur le parcours exceptionnel de la cérémonie d’ouverture

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Vous n’avez pas envie d’attendre le 26 juillet 2024 à 20h24? Prenez votre gilet de sauvetage, votre appareil photo et montez à bord du bateau RMC Sport pour faire avec nous le trajet de la cérémonie d’ouverture sur la Seine. L'année prochaine, ce chemin sera emprunté par les 10.000 athlètes présents aux Jeux olympiques de Paris 2024. Cela s’annonce exceptionnel.

3,2,1… Il est 20h24, nous sommes le 26 juillet 2024. Projetons-nous un peu. 3 milliards de téléspectateurs regardent la France, Paris est l’épicentre de la planète pour trois heures de spectacles sous les ordres de Thomas Jolly.

En contre-bas de la Bibliothèque François-Mitterrand, et de l’Accor Arena, une base nautique a pris forme. C’est le lieu d’excitation, le lieu du grand départ pour le défilé au cœur de la capitale. Pour la première fois, les athlètes sont le spectacle lors de cette cérémornie d'ouverture des Jeux olympiques.

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Que des sourires avant de monter à bord des bateaux-mouches, ou des petites navettes pour certaines délégations. Dans un premier bateau, les sportifs grecs sont en ébullition, ils ouvrent le bal. Le show se poursuit au même moment sur la Seine, sur les ponts et sur les quais. Au Trocadéro, Emmanuel Macron est installé aux côtés de Thomas Bach, le président du CIO. Paris illumine la planète. Le réalisateur du signal international se régale et jongle entre les différents monuments de la capitale. Face à l’arène du Trocadéro, les drapeaux de Paris 2024 flottent aux quatre coins du Pont d’Iena.

Le bateau des Grecs s’élance pour 6 kilomètres sur la Seine, juste derrière l’équipe olympique des réfugiés. Quarante minutes de traversée à agiter le drapeau des délégations. La "Ville Lumière" n’a jamais aussi bien porté son nom. La Seine illumine le ciel parisien. Les embarcations de l’Australie (organisatrice des JO en 2032) et des États-Unis (organisateurs des JO de 2028) s’élancent dans les dernières positions. Puis c’est au tour des Français. Pour ce moment d’histoire, nous montons avec eux.

Notre-Dame premier monument de la liste

Le compteur du bateau affiche 9km/h, l’embarcation file au rythme de la musique sur la Seine. Le drapeau Français flotte en tête de pont, pas le temps d’apprécier le premier passage sous le pont d’Austerlitz, que se présente sur la gauche l’Institut du monde Arabe. Juste en dessous, les premiers spectateurs sont là, installés dans des tribunes sur les quais bas où des drones font le show. A notre droite, l’Ile Saint-Louis. Le Paris chic. Dans le ciel parisien, les faisceaux lumineux s’agitent pour montrer que l’événement c’est ici, c’est ce soir. Derrière nous, le jet ski de la Préfecture de Police de Paris ferme la marche. Avant le passage de la flamme? Mystère.

Au même moment, résonne dans les enceintes de la place du Trocadéro, où les 200 chefs d’états et de gouvernements sont installés, la phrase tant attendue: "Mesdames et Messieurs, veuillez accueillir à Paris les athlètes de la 33ème olympiade". Les Grecs descendent sur l’embarcadère, là où d’habitude les touristes prennent leurs tickets pour les bateaux mouches. C’est la folie dans les tribunes, sur le bord de Seine, le drapeau grec fend la foule. Derrière, la Tour Eiffel continuent son spectacle de lumière. Elle n’a jamais aussi bien scintillé.

La folie à l’avant, nous sommes toujours sur notre bateau à l’arrière avec les Français. Les immeubles haussmanniens défilent. Puis, l’un des moments forts arrive. Passé le pont de la Tournelle, se présente face à nous Notre-Dame. Les travaux ne sont pas tout à fait terminés mais elle a retrouvé son visage. Collés aux quais, des habitants des péniches parisiennes saluent les athlètes. Le plus beau spot pour cette cérémonie.

On passe à droite de l’Ile de la Cité, sur le quai de la Corse, glace à la main, des milliers de spectateurs profitent du moment sous la chaleur parisienne. Derrière les arbres, l’hôtel de ville se dévoile. Les athlètes entendent la ferveur des Parisiens présents devant le grand écran sur le parvis de la mairie. A notre droite, la Tour Saint-Jacques domine la vue sur notre gauche la Conciergerie. Puis l’Ile de la Cité se termine, au niveau de la Samaritaine.

La pyramide du Louvre cachée

On passe le pont Neuf, au loin, la Tour Eiffel est visible pour la première fois depuis le début du parcours. L’excitation se fait sentir sur les bateaux. La Seine est pour nous, le musée du Louvre arrive rapidement. On ne verra pas la Pyramide depuis l’embarcation. Le passage du Pont Royal permet de voir le Musée d’Orsay juste derrière. La ferveur est la plus forte pour le bateau français.

Progressivement, la place de la Concorde se rapproche. Au loin, le drapeau français flotte sur le Grand Palais. Les escrimeurs contemplent leur arène. Mythique, l’Assemblée nationale est visible à notre gauche et à notre droite l'obélisque de la Concorde attire nos regards. Le décor carte postale se poursuit sous nos yeux. En dessous, des milliers de parisiens nous saluent. Le moment de partage est total. Sur les ponts, des animations envoutent les spectateurs.

La Tour Eiffel pour les frissons

Avec le passage devant les Invalides, on entre dans le sprint final en passant sous le Pont Alexandre III. Les Nymphes de la Seine sont visibles depuis le bateau. Ce pont enjambe la Seine, monumental, les gigantesques pylônes, présents de chaque côté du pont, s’adaptent au spectacle des Jeux olympiques. Derrière les arbres du Quais d’Orsay au premier plan, la Tour Eiffel se dévoile dans la nuit parisienne. La fin de la balade arrive. Il faut profiter de chaque seconde. Après le pont de l’Alma, la cathédrale de la Sainte-Trinité de Paris est le dernier monument impressionnant avant l’arrivée vers le jardin du Trocadéro. L’ambiance monte, la pression augmente.

Tout le monde attend le dernier périple de la flamme olympique. Pour illuminer la capitale pendant la quinzaine olympique. Pour le lieu d’embrasement, il faudra encore laisser parler votre imagination pendant un an. La Tour Eiffel? L’image serait exceptionnelle. Mais après plus de trois heures de spectacles, aucun superlatif n’est assez fort pour décrire la cérémonie. On pourra juste dire: "on y était".

Nicolas Pelletier