Paris 2024: le coup de gueule de la championne belge Nafissatou Thiam, "choquée" par le prix des billets

Les prix des billets pour assister aux Jeux olympiques de Paris en 2024 continuent de beaucoup faire parler. Et cette fois, c’est dans les rangs des athlètes que la colère commence à monter. Alors que de très nombreuses voix se sont élevées pour critiquer les tarifs bien trop onéreux de la billetterie des JO, certains tirés au sort renonçant même à acheter des tickets, Nafissatou Thiam est montée au créneau dans les colonnes de la DH.
L’athlète belge, double championne olympique de l’heptathlon (2016, 2021), s’est dit très remontée. "Moi ce qui me choque surtout, c’est le prix des tickets pour les Jeux olympiques. Ce sont les athlètes qui font le spectacle mais je ne suis même pas sûre que ma famille pourra venir me voir tellement c’est cher. Il y a le prix des tickets, le voyage, le logement sur place. Cela m’a marquée parce que les Jeux olympiques génèrent quand même pas mal d’argent, au niveau de la billetterie aussi."
Pas de places gratuites pour les athlètes
Dans un peu moins d’un an et demi, celle qui vient de battre le record du monde du pentathlon n’est donc même pas sûre de pouvoir compter sur le soutien de ses proches, échaudés par les tarifs. D’autant que, selon la Belge, les athlètes ne bénéficient pas de places gratuites pour leur entourage.
"J’ai entendu dire qu’il y aurait des places disponibles mais qu’elles seraient payantes, confie Thiam auprès de la DH. Oui, je le répète, les athlètes font le show et je trouve ça dommage, alors que tu fais vivre le spectacle en tant que sportif, que ta famille ne sera pas forcément là pour te voir parce que c’est hors de prix !"
Depuis le début de la polémique autour des prix, l’organisation de Paris 2024 n’a cessé de défendre l’accessibilité des ces Jeux. "Ce sont les prix pour des grands événements sportifs... On a un million de billets à 24 euros dans tous les sports, on a 50% des billets à 50 euros et moins. On voulait une billetterie accessible, mais cela veut dire qu'à côté de cela, l'autre moitié (des épreuves, ndlr) finance l'organisation des Jeux, a assuré Tony Estanguet, président du Comité d’organisation, à la fin du mois de février sur RTL. C'était déjà ces prix-là pour les Jeux de Londres en 2012, nous ne sommes pas plus chers."
La première phase de ventes pour assister aux JO de Paris a débuté le 15 février dernier. Depuis presque trois semaines, les personnes tirées au sort peuvent constituer des packs sur mesure comprenant obligatoirement trois sessions. En mai, une nouvelle phase s’ouvrira, avec cette fois-ci la possibilité d’acheter des billets à l’unité.