Tir à l’arc: "Je préfère trouver la manière", avoue Baptiste Addis après sa belle Coupe du monde

Journée de stakhanoviste pour Baptiste Addis ce dimanche lors de la Coupe du monde de tir à l’arc à Madrid. Finale avec l’équipe masculine puis match pour le bronze avec Amélie Cordeau dans l’épreuve mixte et enfin demi-finale puis finale en simple. Au bout, l’or par équipe, l’argent individuel et une quatrième place en mixte. Retour sur cette grande journée pour l’archer de 18 ans.

Baptiste Addis c’était une journée bien remplie! Quel est le sentiment ce dimanche soir ?

Ça fait une journée assez chargée. Il faut rester concentré de bout en bout. Je fais la médaille par équipes (victoire 6-2). Le but était de rester concentré sur nous. Les Américains ont attaqué fort mais on a su rester jusqu’au bout. Derrière, il y a le podium et j’enchaîne avec le match pour le bronze en mixte (défaite 5-4). Ç’a été dur de se reconcentrer directement après. Grâce à la connaissance de l’arène j’ai pu être à l’aise. Malheureusement Taïwan a très bien tiré. On perd au barrage. Ensuite j’ai eu du temps pour me poser avant les épreuves individuelles. Je suis très content de ma demi-finale (victoire 6-2 sur Tang de Taïwan), de ma finale aussi mais en face il était injouable (défaite 6-0 contre Matias Grande le Mexicain). Je n’avais pas les armes actuellement pour rivaliser avec lui. Je suis quand même content de mon parcours.

Après votre podium à Antalya vous disiez que vous cherchiez encore à poser votre technique. Vous êtes toujours dans cette recherche ?

C’était surtout une question de mental. Aborder cette compétition de la même façon qu’à Antalya. D’abord la technique. Si ça paye, tant mieux. Je ne déconstruirai pas techniquement pour aller chercher une victoire. Si ça gagne tant mieux. Je préfère trouver la manière. Encore une fois c’est passé jusqu’en demie et maintenant en finale. C’est ma première finale en senior, petit à petit on ‘crante’ pour aller obtenir une victoire prochainement.

Jean-Charles Valladont dit que le collectif français va être une équipe à battre après votre succès aujourd’hui. Qu’est ce que vous en pensez ?

Peut-être qu’au vu des autres on peut être une équipe à battre mais on a encore beaucoup de choses à travailler pour être en place dans les grands événements. On a fait des bons résultats. Il faut continuer de travailler pour ancrer ça sur le plus long terme.

Maintenant, vous avez deux mois jusqu’aux Mondiaux seniors début septembre en Corée du Sud. Quel est le planning et quel est l’objectif ?

Il va y avoir les championnats de France élite et jeune. J’ai aussi le championnat du monde jeune. Ça me fait beaucoup d’objectifs. On va attendre de ma part des médailles dans les compétitions de ma catégorie d’âge. A moi de répondre présent dans ces grands rendez-vous. Puis il y aura le Mondial senior et les finales de Coupe du monde. Ça fera une saison bien chargée. Concernant les Mondiaux senior, il y aura plus de monde, de plus de challenge.  Ça sera la même dynamique, construire, chercher le maximum d’expérience et voir où ça peut me mener. Je n’ai pas encore basculé dans ‘ma technique est prête, je suis prêt et je vais chercher la victoire à tout prix’. Je n’ai pas les armes pour. Je veux continuer à progresser, notamment sous la pression, pour aller un jour sur une compétition en voulant gagner.

Propos recueillis par Morgan Maury