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Agbegnenou : « Je suis la patronne ! »

Clarisse Agbegnenou

Clarisse Agbegnenou - AFP

Après deux titres européens, Clarisse Agbegnenou a remporté son premier titre mondial ce jeudi à Tcheliabinsk (Russie). La Française de 21 ans (-63kg) n’arrive pas à croire qu’elle a enfin décroché le titre qui lui avait filé entre les doigts l’an passé à Rio (2e).

Clarisse Agbegnenou, que ressentez-vous après ce titre mondial ?

Je ne suis toujours pas réveillée (rires). Je n’arrive pas à réaliser, je plane totalement. J’ai l’impression que ce ne sont pas les championnats du monde, je n’arrive pas à y croire ! L’an dernier, j’avais tellement tout donné pour ça… Là, je me dis que tout mon entraînement et tous ces Grands Prix gagnés pour en arriver là, ce n’était pas pour rien. C’est vraiment une belle revanche.

Cela a dû vous soulager d’entendre enfin la Marseillaise sur un podium mondial ?

Oui, surtout dans ce coin paumé (rires) ! C’est quand j’ai entendu la Marseillaise que j’ai réalisé que c’était moi qui avait gagné les championnats du monde.

Que vous êtes-vous dit avant la finale ?

Je me suis dit : revanche ! Ce n’était pas possible que je perde une deuxième fois. Il fallait que je montre que l’an dernier, c’était vraiment une erreur. Et voilà, je l’ai prouvé, je pense.

A 21 ans, vous avez déjà quasiment tout gagné. Cela ne va-t-il pas trop vite ?

Non, ça ne va pas trop vite. En octobre, j’aurai 22 ans. Attention, je grandis (rires) ! J’attendais tellement cette médaille. Je savais que je pouvais le faire et je l’ai fait. Rien ne va trop vite. Je pense que j’avais les qualités pour avoir cette médaille. Tant qu’on a la qualité, il n’y a pas d’âge qui compte.

Vous êtes la vraie patronne de cette catégorie (-63 kg) désormais…

Maintenant oui, je peux le dire : je suis la patronne ! J’ai gagné les championnats d’Europe et les championnats du monde et en plus, je suis première mondiale, donc il n’y a rien à dire. La suite, c’est la médaille d’or aux Jeux Olympiques. C’est le plus haut niveau, c’est au-dessus de tout. C’est ce dont tout le monde rêve quand on est petit. Je pense que je peux l’atteindre, donc ce ne sera plus un rêve d’enfant, mais peut-être quelque chose d’acquis.

la rédaction avec RM à Tcheliabinsk