Judo (Mondiaux): "Je me rapproche de l’objectif”, se satisfait Buchard après sa médaille de bronze

Bronze en 2014 à Chelyabinsk (Russie), en 2018 à Bakou (Azerbaïdjan) et en 2022 à Tashkent (Ouzbékistan)… En championnat du monde, Amandine Buchard a pris l’habitude de briller tous les quatre ans à l’Est. Ce vendredi, pour aller chercher la breloque en -52kg, sa journée a été exemplaire sur le plan mental et technique. Dans un grand match, elle a failli renverser la Japonaise Uta Abe, triple championne du monde et championne olympique des moins de 52 kilos. La judoka du PSG judo se fait de plus en plus pressante.
RMC Sport: Amandine Buchard, c’est votre troisième médaille mondiale. Vous vouliez ce titre. Ça ne passe pas. Mais on ne vous sent pas malheureuse ?
Amandine Buchard: Je ne suis pas déçue de ma journée. J’ai donné le meilleur de moi-même. J’ai produit du judo, j’ai fait tomber sur différentes techniques. Je suis encore partie accrocher Uta Abe, je l’ai fait tomber. Le point négatif, c’est que j’étais venue pour un titre. Maintenant, il y a plein de points positifs. Il y a une médaille, je suis constante. Sur plein de sorties, je suis médaillée. Je ne vais pas me plaindre. Ce sont des matchs références qui vont m’aider à progresser et à aller chercher les objectifs que je souhaite. Je sens que je me rapproche de l’objectif petit à petit, c'est le plus important.
Comment avez-vous géré cette journée avec beaucoup de combats compliqués. Vous ne vous êtes jamais frustrée ?
Je suis restée calme, posée. J’ai mis toutes les chances de mon côté. J’étais à l’écoute de mon coach (Christophe Massina). J’ai pris mon temps. J’ai une relation particulière avec lui. Ça aide beaucoup en termes de confiance. Ça m'a fait un petit remake de Chelyabinsk où je gagne ma première médaille mondiale. On a fait en sorte de faire au mieux pour avoir toutes les conditions. J’ai été patiente. Sur le combat pour le bronze, il y a un peu plus de stress mais c’est tout.
Vous êtes sur un rythme d’une médaille de bronze mondial tous les quatre ans…
Si c’est tous les quatre ans… (rires). J’espère ne pas attendre quatre ans pour la prochaine. Il y a un autre mondial en mai au Qatar. J’espère y aller chercher le titre.
Vous perdez sur Uta Abe, comme aux Jeux Olympiques. Quel est le sentiment ?
Je suis partie la chercher sur un contre de son uchi-mata. Je fais aussi un sode (un mouvement d’épaule ) pas mal. On va faire en sorte de se rapprocher pour qu’il y ait des victoires au bout. Peu importe combien de fois elle a gagné (Abe mène 7-1 dans leurs confrontations). Ça m'importe peu. Le plus important, ce sera de gagner au bon moment. Oui, aujourd’hui il fallait être championne du monde. Je le répète, il y a des choses qui vont me permettre de me rapprocher de mes objectifs et de les atteindre.