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Teddy Riner bientôt dans l'arène politique? Pourquoi David Douillet y croit

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"Je le prends très au sérieux", a réagi l'ancien ministre des Sports, David Douillet, à la sortie du quintuple champion olympique Teddy Riner, qui évoquait lundi dernier, sur BFMTV, en marge du sommet Choose France, d'éventuelles aspirations politiques. Douillet est revenu sur les déclarations du champion ce dimanche matin, dans les Grandes Gueules du Sport, sur RMC.

Sur le tatamis comme dans la vie courante, Teddy Riner est un fin stratège. Il anticipe le coup d’après pour conserver un temps d’avance sur la concurrence. Au crépuscule d’une carrière de judoka parée d’or, Riner commence à entrevoir la fin de ce qui a constitué l’essentiel de sa vie, mais un champion de sa dimension ne peut concevoir l’ennui comme un facteur de créativité. Il est plutôt perçu chez un athlète de sa trempe comme un sentiment désagréable. Le palmarès le plus étoffé de l’histoire du judo a besoin d’un puissant moteur, lui qui a toujours visé les sommets.

"Pour un athlète de haut niveau, le pire, c’est l’ennui, c’est de faire des trucs qui semblent fades, insipides, incolores, inodores", a confirmé dans les Grandes Gueules du Sport l’ancien judoka David Douillet, qui a embrassé une carrière politique à partir des années 2010, devenant tour à tour secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger (2011), puis ministre des Sports (2011-2012), avant d’accéder à la députation (2012-2017).

Teddy Riner: "Si j'ai envie de me lancer, je ferai ce qu'il faut"

Ambassadeur de la 8e édition du sommet Choose France, ce rendez-vous annuel qui réunit chaque année des investisseurs étrangers pour renforcer l’attractivité de la France, avec plusieurs dizaines de milliards d’euros d’investissements espérés, Teddy Riner a commencé à esquisser ce que pourrait être sa vie d’après, évoquant d’éventuelles aspirations politiques, entre sérieux et humour, semant le doute sur ses véritables intentions. Habitué à l’or, le triple champion olympique (en individuel) ne viserait rien de moins que l’Elysée s’il devait se jeter dans l’arène politique. Rien que ça.

"Souvent on me dit 'on vous verrait bien ministre des Sports'. Mais pourquoi toujours réduire le sportif au sport? Si demain je rentrais en politique ce ne serait pas pour être ministre des Sports", avait-il fait remarquer sur BFMTV, lundi dernier. À la question de savoir s’il se verrait président de la République, Teddy Riner avait lâché un très direct "bien sûr" qui renseignait sur l'état d'esprit du champion, jamais rassasié.

"Je pense que Teddy est dans cette phase ou il se rend compte qu’il est plus vers la fin que le début et qu’il va falloir commencer à tuiler (sic) une deuxième vie, et pourquoi la politique, parce qu’il sent de manière intuitive que c’est un domaine dans lequel il pourrait retrouver de l’adrénaline, de l’engagement etc... Ce n’est pas à exclure, c’est pour ça que je le prends au sérieux", a confié David Douillet.

Lundi après-midi, tout en demandant très gentiment qu’on le laisse en paix avec le politique, assurant que ça ne figurait "pas du tout" dans ses plans actuellement, Teddy Riner avait tout même souligné que "lorsque l'on fait de la politique, le champion, c'est le président". "Le sport m'a appris à surmonter n'importe quelle montagne: peu importe ce qui s'offre à moi, je vais travailler pour être le meilleur. Et je n'ai pas de montagne trop grande. Si demain j'ai envie de me lancer, alors je ferai ce qu'il faut", a prévenu le champion.

QM avec les Grandes Gueules du Sport