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Natation (championnats d'Europe petit bassin): "J'ai mon projet et je veux aller au bout", Manaudou entre galères et progrès

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Qualifié pour la finale du 50m nage libre des championnats d'Europe en petit bassin en Roumanie (finale ce jeudi), Florent Manaudou n'a signé que le septième temps des demi-finales, en 21"06. Le nageur français ne veut pas s'inquiéter, à moins de huit mois des Jeux olympiques de Paris 2024.

On l’a vu enquiller des paniers à trois points assis sur un fauteuil roulant à Bordeaux la semaine dernière, lors d’une démonstration de basket fauteuil organisée par un de ses partenaires. Quelques jours avant de prendre l’avion pour la Roumanie, il peaufinait son revers (à une main) avec Patrick Mouratoglou sur les terrains de Sofia Antipolis. Mais peu de traces de Florent Manaudou dans un bassin à l’entraînement. "Je dirais que j’étais à 30% de volume d’entraînements de début septembre à mi-octobre avant les championnats de France et depuis à 70%. Ce n'est pas énorme, mais c'est ce qu'il faut", relate-t-il.

La dernière ligne droite pour réussir son ultime défi l’été prochain, Florent Manaudou a décidé de l’organiser à sa façon. En regroupant notamment un maximum des nombreuses sollicitations de ses partenaires et médiatiques sur cette première partie de saison. Le Marseillais est lancé dans un Tour de France qui l’a vu passer par Paris pour ses obligations de parrain du parcours de la flamme olympique, mais aussi par le bassin olympique de Rennes où il a passé quatre jours à travailler la technique avec son ancien entraîneur Mathieu Burban.

Septième temps seulement des demi-finales du 50m nl mercredi soir à Otopeni en 21"06, le Marseillais se tient à son plan, mais se demandait quand même un peu ce qu’il était venu faire ic: "Je l'avais coché sur mon calendrier donc je suis venu parce que j'avais envie de faire des compétitions, ça me force à rester un peu sportif. J'ai vraiment hâte de partir en Australie parce que je sais que je n'ai pas les armes pour battre les mecs. Donc ça me fait bizarre d'être dans une finale européenne où je ne peux pas jouer le titre, c'est chiant."

La date du 5 janvier

Car dans le plan Manaudou, Paris commencera vraiment le 5 janvier, quand il aura mis le pied dans l’avion pour l’Australie. Pour deux mois de stage à Brisbane, loin de l’excitation grandissante autour des jeux et de ses conséquences sur son planning d’entraînement. "Ça représente le début de mon dernier chalenge. Là je vais à la piscine, je suis motivé, parfois je ne suis pas motivé, c'est très dur. Quand on se lève le matin et qu'on voit 2024 sur son téléphone, ce n'est pas pareil que 2023. Il y a des marqueurs comme ça."

En attendant, le triple médaillé olympique sur 50m nl fait le dos rond. Et ne s’inquiète pas: "Non chacun a sa préparation. En fait je m'en fou de tout ça. J'ai mon projet et je veux aller au bout de mon projet. Je préfèrerais qu'il réussisse, mon projet, mais si je commence à faire la girouette et en changer à chaque fois parce que les autres nagent plus vite, franchement ça ne sert à rien. On verra!"

Alors ce soir en finale, Manaudou espère accélérer un peu, mais sans se faire d’illusions. "Je vais me prendre des fessées c'est sur… C'est un peu dur parce que je me fais happer par le mood de tout le monde qui est en prépa olympique et c'est génial pour eux. Mais moi je n'en suis pas là. Donc c'est un petit peu difficile mais je fais le job. Je suis là et je suis content d'être en finale parce que c'était dur, un peu avant la course c'était compliqué."

Julien Richard