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Angleterre-Australie: le XV de la Rose au bord du gouffre

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L’Angleterre retient son souffle avant le choc face à l’Australie, ce samedi (21h), qui pourrait sceller l’élimination du XV de la Rose de « sa » Coupe du monde en cas de défaite. Malmenés dans les médias, les Anglais ont pourtant affiché une sérénité étonnante à l’approche de ce match couperet face aux Wallabies.

Une équipe souriante

A trois jours du match jeudi, les joueurs anglais et le staff ont affiché une décontraction déconcertante alors qu'une défaite face à l'Australie officialiserait leur élimination du Mondial. Est-ce à cause des derniers résultats favorables de l'Angleterre face à l’Australie (deux victoires de rang et trois succès consécutifs en Coupe du monde) ? Plutôt l’envie de ne pas trop se pencher vers le vide. « En tant que leader, le travail c'est de les aider à se relever et à se projeter comme il faut pour faire un grand match. On ne perd pas de temps à se poser trop de questions sur le passé ou sur l'avenir, promet Lancaster. Il faut se concentrer sur samedi. C'est un match capital. Les enjeux sont énormes pour nous mais les joueurs seront prêts. (…) Si vous vous laissez distraire par les « et si… », vous ne faites pas votre boulot. »

Le lynchage de Robshaw et la mise en garde contre Lancaster

En choisissant la touche plutôt que la pénalité qui aurait assuré au moins le match nul face aux Gallois, Chris Robshaw, le capitaine, a été la cible des critiques virulentes de la presse anglaise. En posant la question « si l’Angleterre se crashe, qui en paiera le prix ? », The Times a vite trouvé une réponse en pointant du doigt le troisième ligne, son sélectionneur Stuart Lancaster, sur la sellette en cas de revers et décrié pour le choix de titulariser Sam Burgess face au pays de Galles, ainsi que le directeur exécutif de la fédération anglaise, Ian Ritchie.

Une visite royale

La défaite face au pays de Galles (28-25) a fait le plus grand mal au prince Harry, qui, en plus de ce revers, a dû subir la joie de son frère William, prince de Galles, présent à ses côtés. Alors le cadet des deux frères a anticipé une nouvelle déconvenue en se rendant auprès du XV de la Rose jeudi pour lui adresser tout son soutien et même prendre part à la causerie. « Il n'a pas donné de discours ou quoi que ce soit, explique Stuart Lancaster. Il est juste venu pour afficher son soutien. C'était agréable de l'avoir avec nous. Donc, nous l'avons inclus dans notre réunion de groupe mais il n'a pas mis ses crampons. »

Un Français attendu au tournant

La presse anglaise s’est penchée sur un autre souci durant la semaine en compilant des images du pilier Joe Marler, qui démontrent que ce dernier entre illégalement en mêlée. Ce qui a provoqué la colère de Stuart Lancaster. Le sélectionneur craint que cette campagne à charge n’influence l’arbitre de la rencontre qui sera… Français. Romain Poite sera particulièrement surveillé et le moindre impair ne lui sera pas pardonné.

Trash-talking à distance

Non retenu par Stuart Lancaster pour la Coupe du monde, Danny Cipriani ne s’empêche pas de soutenir le XV de la Rose à sa manière. Consultant pour un célèbre site de paris sportifs, il n’a pas donné cher des chances australiennes, samedi à Twickenham. « Aucun Australien n’a sa place dans l’équipe anglaise actuellement », balance-t-il. Retenu, lui, dans le groupe des Wallabies, Adam Ashley-Cooper, centre ou ailier australien, n’a pas tardé à lui répondre. « C’est super que Danny parle de quelqu’un d’autre que lui-même. C’est un bon gars qui s’amuse bien avec ses selfies, ironise le futur joueur de l’UBB. Il peut dire ce qu’il veut, il n’aurait jamais pu faire partie de notre équipe. »

NC