La sortie d'Antoine Dupont fait réagir: la réponse de la LNR aux propos du Toulousain sur le salary cap

Alors qu'Antoine Dupont s'est attaqué à la question des droits à l'image des rugbymen et de certains aspects du salary cap, la Ligue nationale de rugby (LNR) a tenu à effectuer une mise au point.

La sortie d'Antoine Dupont n'est pas restée lettre morte. Alors que le capitaine du XV de France et du Stade Toulousain a exprimé son désaccord sur certains aspects du salary cap, et notamment les règles entourant les revenus liés aux contrats publicitaires des joueurs, la Ligue nationale de rugby (LNR) n'a pas tardé à publier un communiqué pour effectuer une mise au point.

"Le salary cap est essentiel pour préserver à la fois l’équité sportive et l’équilibre économique de nos clubs'", a répondu la LNR dans un communiqué. "La LNR n’interdit en aucun cas à un joueur de disposer de son droit à l’image. Ce qui est prévu, c’est que les contrats conclus avec une entreprise partenaire du club soient déclarés dans le salary cap par les clubs. C’est un principe de transparence, récemment renforcé, qui vise à éviter tout contournement du plafond salarial par des rémunérations indirectes."

Désormais, et c'est précisément ce que déplore Antoine Dupont, tout l’argent gagné par les joueurs sur des campagnes individuelles liées à des sponsors du club va être ajouté au salary cap. Un choix établi au départ pour éviter que les clubs contournent la règle, en payant leurs joueurs via des contrats publicitaires. "Les règles nous empêchent aujourd’hui d’utiliser notre image individuelle à travers des contrats de pub classiques comme je peux en avoir en dehors. Si un partenaire veut utiliser mon image et faire un contrat, ce contrat sera retoqué dans le salary cap", a indiqué Antoine Dupont ce jeudi.

"Le débat est totalement ouvert", selon la LNR

La LNR tient à préciser que "le débat est totalement ouvert". "Une réflexion de fond est engagée avec les clubs sur l’ensemble du dispositif: le montant du plafond, mais aussi son périmètre, son assiette et ses mécanismes de contrôle", a poursuivi l'instance qui dirige le rugby professionnel français. "Le débat est totalement ouvert et aucune orientation n’est privilégiée à ce stade. Il est légitime que ces perspectives d’évolutions suscitent des interrogations."

"Comme toujours, les joueurs, par l’intermédiaire de leur syndicat Provale, seront pleinement associés à ce travail", a conclu la LNR dans son communiqué. "Si des propositions d’évolution émergent, elles seront soumises au Comité Directeur, dont Provale est membre, au début de l’année 2026, pour une mise en œuvre à partir de la saison 2026/2027 ou 2027/2028."

Antoine Dupont s’est donc saisi de ce dossier, qui concerne tous les internationaux français qui peuvent prétendre à des contrats de sponsoring individuels. Malgré le soutien du syndicat des joueurs Provale, il ne parvient pas à convaincre la Ligue: "On espère que ça va avancer. Et même dans leur droit de regard, ils sont de plus en plus invasifs en nous demandant de citer tous les partenaires qu’on a, avec le club ou pas. Ils veulent connaître tout notre patrimoine, on arrive un peu dans une chasse à la sorcière ou ils veulent démasquer les tricheurs mais ça en devient ridicule", a clamé la star du rugby français.

F.Ga