RMC Sport

Italie - Mir.Bergamasco : "Brunel n’arrive pas à parler avec les joueurs"

Mirco Bergamasco

Mirco Bergamasco - AFP

Invité de Direct Laporte, ce lundi sur RMC, Mirco Bergamasco, ailier de l’Italie non retenu pour la Coupe du monde, s’en est pris au management du sélectionneur français de la Squadra Azzurra, Jacques Brunel. Il craint une défaite face à la France, samedi (21h) lors du premier match de la Coupe du monde.

Mirco, comment jugez-vous l’état de forme de l’Italie avant le premier match de la Coupe du monde face à la France ?

Je ne vais pas être tendre. J’ai vécu dans cette équipe : ça va être très dur à partir de samedi parce que Jacques (Brunel, le sélectionneur, ndlr) n’a pas su créer un groupe sur et en dehors du terrain. C’est la haine de Mirco Bergamasco qui parle. On arrive avec pas mal de problèmes qui s’invitent à la dernière seconde. On n’arrive pas tranquilles, ni sûrs de nous-mêmes à la Coupe du monde.

Quels sont les problèmes ?

Brunel n’arrive pas à parler avec les joueurs. Il parle avec les quatre ou cinq joueurs de référence et oublie le reste. Il n’arrive pas à dialoguer, ni à avoir un contact avec tous les joueurs. C’est le problème principal. Il faut avoir du dialogue avec les joueurs, ce sont eux qui sont sur le terrain. Tu ne peux pas te baser sur quatre ou cinq joueurs. Il faut faire sentir aux 31 joueurs qu’ils font partie de l’équipe. C’est un problème.

« Je suis très pessimiste »

Comment jugez-vous les chances de l’Italie ?

Je suis très pessimiste. Je sais qu’individuellement, ils sont très talentueux. S’ils arrivent à décider entre eux de jouer pour eux-mêmes et qu’ils forment un groupe, il y aura des surprises. C’est déjà arrivé par le passé quand on a décidé de jouer comme une équipe. Contre la France en 2011, on voulait faire quelque chose de grand. On l’a décidé avant en se regardant dans les yeux. On savait que ça pouvait être un grand jour. Je ne suis pas sur le terrain mais devant la télé et je ne vois pas ce regard. J’espère qu’ils arriveront à le faire. Je les connais, j’ai beaucoup de respect pour eux. Mais vu les derniers matches, ça va être très dur.

Avez-vous des nouvelles de Sergio Parisse, forfait face à la France, et qui n’a pas le droit de parler ?

Je ne sais pas exactement ce qu’il a. Ce n’est pas une opération légère. Je pense qu’il devrait être présent lors du deuxième match mais je ne pense pas qu’il sera sur le terrain face à la France. Il n’est pas parti avec l’équipe. C’est un joueur important et exceptionnel. Il fait partie des joueurs sur lesquels s’appuient sur Brunel. Et le problème, quand il manque un joueur sur lequel Brunel compte, tout le monde se regarde en se demandant : « Qu’est-ce qu’on va faire ? » C’est pour ça qu’il faudrait propager la confiance aux 31 joueurs.

Votre frère Mauro va-t-il jouer ?

Il le mérite pour la saison qu’il a faite avec les Zebre, c’était le meilleur troisième-ligne de la compétition. Il n’a pas été très utilisé lors des matches amicaux. Et pourtant, avec cinq Coupes du monde et à 36 ans, c’était le premier aux tests physiques en début de préparation.