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Rugby: une nouvelle compétition mondiale tous les deux ans en discussions

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Selon The Times, une nouvelle compétition mondiale de rugby tous les deux ans, les années paires hors Coupe du monde et tournée des Lions, est actuellement à l’étude.

Le rugby "prépare sa révolution" en travaillant à la création d’une nouvelle compétition mondiale tous les deux ans, annonce The Times, ce mardi. Celle-ci aurait lieu lors des années paires pour ne pas concurrencer la Coupe du monde et la tournée des Lions britanniques et irlandais. Les principaux syndicats doivent se réunir ce mardi à Dublin pour des pourparlers et World Rugby, fédération internationale, attend même que les Fédérations concernées formulent leur engagement pour cette compétition, avant un vote formel pour sa création en novembre prochain.

Selon le journal anglais, la nouvelle compétition comporterait deux niveaux avec une première division composée de 12 équipes que les instances veulent fonder en 2026 avec: l’Angleterre, le pays de Galles, l’Écosse, l’Irlande, la France et l’Italie, les six représentants du des Six Nations, ainsi que l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Argentine, les Fidji et le Japon. Les nations émergentes ont, elle, déjà donné leur accord lors d’une réunion la semaine dernière à Londres au cours de laquelle elles ont accepté de sacrifier les rencontres annuelles contre les équipes mieux classées afin de former une deuxième division mondiale en 2024.

Selon son format, la compétition se conclurait lors du dernier week-end de novembre avec une finale et deux barrages d’accession/relégation, un pour l’hémisphère nord, l’autre pour le sud. Ce final du championnat des nations - qui n’a pas encore de nom - serait décidé après des matchs en juillet et novembre. Chaque équipe de l'hémisphère nord affronterait une fois un rival de l'hémisphère sud, à domicile ou à l'extérieur. Pour réduire le temps de trajet, les nations de l'hémisphère sud seraient divisées en deux blocs, l'équipe la moins bien classée devant jouer ses tests de juillet en territoire neutre.

Par exemple, pour la première année, la France, l’Ecosse et l'Italie pourraient se rendre en juillet en Afrique du Sud et en Argentine, les Fidji décidant dans lequel de ces deux pays elles aimeraient organiser leurs matchs. L'Angleterre, le Pays de Galles et l'Irlande pourraient jouer leurs premiers matchs en Nouvelle-Zélande, en Australie et au Japon. En novembre, les matches se croiseraient, le France accueillant la Nouvelle-Zélande, l’Australie et le Japon. Les deux meilleures équipes après ces six matches se rencontreraient ensuite dans une grande finale. Il y aurait donc aussi deux barrages de relégation entre les derniers de chaque hémisphère contre les meilleures équipes du deuxième niveau.

Une tournée dans le sud en juillet, un retour en Europe en novembre

La ligue des nations émergentes - comprenant les Samoa, les Tonga, les États-Unis, le Canada, l'Uruguay, le Chili, la Namibie, la Géorgie, la Roumanie, l'Espagne, le Portugal et les Pays-Bas - est appelée la division Challenger et impliquerait également des matchs en territoire neutre pour limiter les frais de déplacement.

Les tournées traditionnelles se poursuivraient durant les années comprenant une tournée des Lions, les meilleures équipes de la division Challenger étant récompensées par les meilleurs matchs. Un accord serait en bonne voie pour que des équipes comme l'Angleterre - bien que privée de ses joueurs engagés avec les Lions - joue une série de tests aux Samoa ou aux Tonga. Cela permettrait également à la France de disputer une tournée XXL contre l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande ou l'Australie pendant que les Lions sont en action.

Il reste toutefois des obstacles à la ratification de la compétition mondiale. Le premier concerne la façon de partager les revenus, car le modèle remplacerait le système existant dans lequel le pays hôte conserve tous les reçus et prévoit un week-end de finale en novembre. Selon les chiffres avancés, cette nouvelle compétition pourrait faire augmenter les revenus de 40% par rapport au calendrier actuel. L’autre point d’achoppement concerne la mise à disposition des joueurs par les clubs. Le rythme imposé aux joueurs est également suivi de près par les syndicats.

NC